Précision :
Les 5 classifications qui vont être évoquées ci-dessous renvoient aux règles détaillées telles qu'elles sont à l'intérieur de la Shar'u Muhammad (sur lui soit la paix).
Pourquoi cette précision ?
Parce que, dans la définition, "l'action qui est harâm fî nafsihî" est :
--- selon une acception : l'action que toutes les Milla ont déclarée harâm (à l'exclusion de l'action qui a été interdite dans telle Shar' et pas dans telle autre, et ce par mesure de sévérité ici et d'allègement là, ou par prise en considération de schémas sociaux différents) ("لا يخلو المحرم، إما أن يكون تحريمه لعينه وذاته - بحيث تمنع إباحته فى زمان من الأزمنة -، وإما أن يكون تحريمه لما تضمنه من المفسدة فى زمان دون زمان، ومكان دون مكان، وحال دون حال. فإن كان الأول، لزم أن يكون ما حرمته التوراة محرما على جميع الأنبياء فى كل زمان ومكان، من عهد نوح إلى خاتم الأنبياء عليهم السلام. وإن كان الثانى، ثبت أن التحريم والإباحة تابعان للمصالح، وإنما يختلفان باختلاف الزمان والمكان والحال، فيكون الشيء الواحد حراما فى ملة دون ملة، وفى وقت دون وقت، وفى مكان دون مكان، وفى حال دون حال. وهذا معلوم بالاضطرار من الشرائع، ولا يليق بحكمة أحكم الحاكمين غير ذلك. ألا ترى أن تحريم السبت لو كان لعينه، لكان حراما على إبراهيم ونوح وسائر النبيين؟ وكذلك ما حرمته التوراة من المطاعم والمناكح وغيرها لو كان حراما لعينه وذاته، لوجب تحريمه على كل نبى وفى كل شريعة" : Ighâthat ul-lahfân, 2/445-446) ;
--- mais selon une autre acception : l'action qui, dans la Shar'u Muhammad, est harâm en soi (même si cette même action a pu ne pas être du tout qualifiée de harâm dans certaines Shar' précédentes) (à l'exclusion de l'action qui, en soi est bien, et, dans la Shar'u Muhammad, n'a été interdite que pour cause extérieure : soit par précaution, soit autre) (c'est ce qui sera exposé plus bas dans la Troisième Classification, III').
Or, dans cet article, le caractère "harâm fî nafsihî" renvoie à la seconde acception : il s'agit de l'action qui, dans la Shar'u Muhammad précisément, a été reconnue telle (même si elle n'avait pas du tout été déclarée harâm dans certaines Shar' précédentes).
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Introduction (il s'agit d'un extrait d'un précédent article : "Est-ce que par rapport à tous les objets, la règle première est la licéité de les utiliser ? (هل الأصل في جميع الأعيان: هو الحِلّة؟)") :
Ont été qualifiés de "halâl" et de "harâm" dans le Coran et la Sunna : des actions humaines (فِعل, plur. "أفعال"), mais aussi : des êtres/objets (عَيْن) :
Ibn Taymiyya a évoqué cette double qualification (cf. Majmû' ul-fatâwâ 20/358 ; 29/151).
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– A) Des animaux, des éléments d'origine animale, des objets, et même des êtres humains (en un mot : des "عَيْن") sont qualifiés de "harâm" ou de "halâl" :Dieu dit dans le Coran : "حُرِّمَتْ عَلَيْكُمُ الْمَيْتَةُ وَالْدَّمُ وَلَحْمُ الْخِنْزِيرِ وَمَا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللّهِ بِهِ وَالْمُنْخَنِقَةُ وَالْمَوْقُوذَةُ وَالْمُتَرَدِّيَةُ وَالنَّطِيحَةُ وَمَا أَكَلَ السَّبُعُ إِلاَّ مَا ذَكَّيْتُمْ وَمَا ذُبِحَ عَلَى النُّصُبِ وَأَن تَسْتَقْسِمُواْ بِالأَزْلاَمِ ذَلِكُمْ فِسْقٌ" : "Ont été rendus harâm pour vous : la bête morte, le sang, la chair de porc, ce qui a été consacré à autre que Dieu, la bête étouffée, …" (Coran 5/3).
Dieu dit aussi : "حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالاَتُكُمْ وَبَنَاتُ الأَخِ وَبَنَاتُ الأُخْتِ وَأُمَّهَاتُكُمُ اللاَّتِي أَرْضَعْنَكُمْ وَأَخَوَاتُكُم مِّنَ الرَّضَاعَةِ وَأُمَّهَاتُ نِسَآئِكُمْ وَرَبَائِبُكُمُ اللاَّتِي فِي حُجُورِكُم مِّن نِّسَآئِكُمُ اللاَّتِي دَخَلْتُم بِهِنَّ فَإِن لَّمْ تَكُونُواْ دَخَلْتُم بِهِنَّ فَلاَ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ وَحَلاَئِلُ أَبْنَائِكُمُ الَّذِينَ مِنْ أَصْلاَبِكُمْ وَأَن تَجْمَعُواْ بَيْنَ الأُخْتَيْنِ إَلاَّ مَا قَدْ سَلَفَ" : "Ont été rendus harâm pour vous : vos mères, vos filles, vos sœurs, ..."(Coran 4/23-24).
Le Prophète (sur lui soit la paix) a dit : "عن أبي موسى قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "الحرير والذهب حرام على ذكور أمتي، وحل لإناثهم"" : "La soie et l'or sont harâm pour les hommes de ma Umma, et hill [= halâl] pour ses femmes" (at-Tirmidhî 1720, Ahmad 19515, les termes ici cités sont ceux de Ahmad ; voir aussi Ibn Mâja 3595).
Dieu dit : "يَسْأَلُونَكَ مَاذَا أُحِلَّ لَهُمْ قُلْ أُحِلَّ لَكُمُ الطَّيِّبَاتُ" : "Ils te questionnent au sujet de ce qui a été rendu halâl pour eux. Dis(-leur) : "Les tayyibât ont été rendues halâl pour vous""(Coran 5/4).
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– B) Des actions humaines (فِعل, plur. "أفعال") sont qualifiées de "harâm" ou de "halâl" :Dieu dit au Prophète : "قُلْ تَعَالَوْاْ أَتْلُ مَا حَرَّمَ رَبُّكُمْ عَلَيْكُمْ أَلاَّ تُشْرِكُواْ بِهِ شَيْئًا وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا وَلاَ تَقْتُلُواْ أَوْلاَدَكُم مِّنْ إمْلاَقٍ نَّحْنُ نَرْزُقُكُمْ وَإِيَّاهُمْ وَلاَ تَقْرَبُواْ الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَلاَ تَقْتُلُواْ النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللّهُ إِلاَّ بِالْحَقِّ ذَلِكُمْ وَصَّاكُمْ بِهِ لَعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ" : "Dis : "Venez, que je vous récite ce que votre Seigneur a rendu harâm pour vous : que vous associez quelque chose à Lui ; que vous (ne) soyez (pas) bienfaisants envers les parents ; que vous tuiez vos enfants par crainte de pauvreté ; ... " (Coran 6/151).
Dieu a dit : "ذَلِكَ بِأَنَّهُمْ قَالُواْ إِنَّمَا الْبَيْعُ مِثْلُ الرِّبَا وَأَحَلَّ اللّهُ الْبَيْعَ وَحَرَّمَ الرِّبَا" :"alors que Dieu a rendu halâl : la vente, et a rendu harâm : l'intérêt"(Coran 2/275).
Dieu dit : "الزَّانِي لَا يَنكِحُ إلَّا زَانِيَةً أَوْ مُشْرِكَةً وَالزَّانِيَةُ لَا يَنكِحُهَا إِلَّا زَانٍ أَوْ مُشْرِكٌ وَحُرِّمَ ذَلِكَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ" : "L'homme qui s'adonne à la fornication ne se marie qu'avec une femme qui s'adonne à la fornication ou avec une polythéiste. Et la femme qui s'adonne à la fornication ne se marie qu'avec un homme qui s'adonne à la fornication ou avec un polythéiste. Cela a été déclaré harâm pour les croyants"(Coran 24/3). Que représente ici le pronom "cela", qui "a été interdit pour les croyants" ? Il y a deux avis sur le sujet :
– soit la fornication ;
– soit le fait de se marier avec une personne qui s'adonne à la fornication ou qui est polythéiste.Le Prophète (sur lui soit la paix) a dit : "عن المغيرة بن شعبة، قال: قال النبي صلى الله عليه وسلم: "إن الله حرم عليكم: عقوق الأمهات، ووأد البنات، ومنع وهات، وكره لكم قيل وقال، وكثرة السؤال، وإضاعة المال" : "Dieu a rendu harâm pour vous : de désobéir aux mères, d'enterrer les filles vivantes, et de refuser (de donner à autrui) mais de dire "Donne !" (...)"(al-Bukhârî 2277, Muslim 593).
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Quand un texte dit qu'un ÊTRE/ OBJET (عَيْن) (A) est "halâl" ou qu'il est "harâm", cela veut est pra rapport à la possibilité ou l'impossibilité de faire telle ACTION humaine (فِعل) (B) vis-à-vis de cet être/objet :Ainsi, quand Dieu dit : "Ont été rendus harâm pour vous : la bête morte (…)" (Coran 5/3), cela signifie que :
- l'action humaine de manger la chair ou la graisse de cette bête morte sans avoir été abattue de la façon voulue a été rendue harâm ;
- quant à l'action humaine d'enduire la coque externe des bateaux de la graisse de cette bête morte, ou d'utiliser sa graisse comme combustible dans des lampes à huile, cela est également harâm d'après l'école hanafite, cependant que cela demeure halâl d'après l'école shafi'ite (cliquez ici pour en savoir plus).Pareillement, quand le Prophète (sur lui soit la paix) a dit :"La soie et l'or sont harâm pour les hommes de ma Umma", cela signifie que :
- l'action de porter de la soie est harâm pour eux (celle de s'asseoir sur de la soie est aussi harâm pour les hommes d'après de nombreux ulémas) ;
- par contre, vendre de la soie et la toucher alors restent des actions autorisées.De même, quand le Prophète a dit que l'or a été rendu halâl pour les femmes, cela signifie que :
- c'est l'action de porter de l'or sous la forme de bijoux qui est halâl pour elle ;
- par contre, utiliser des ustensiles en or a été rendu harâm autant pour les femmes que pour les hommes.Quand la mère, la fille, la sœur, la femme mariée à autrui, etc. sont dites "harâm" pour l'homme (Coran 4/23-24), cela signifie que :
- l'action humaine de se marier avec l'une de ces femmes a été rendue harâm pour l'homme.Similairement, quand son épouse Ummu Habîba lui proposa de se marier avec sa sœur aussi, le Prophète lui répondit : "Elle n'est pas halal pour moi"(al-Bukhârî, 4817), il s'agit de l'idée qu'il n'est pas halal pour lui de se marier avec elle. Cela figure d'ailleurs explicitement dans une autre version du même hadîth : "Cela n'est pas halal pour moi"(al-Bukhârî, 4813 ; ce hadîth a été rapporté par Muslim aussi, entre autres) : "Le mariage avec elle n'est pas halal pour moi".
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On voit ainsi que chaque fois qu'un texte dit qu'un ÊTRE / OBJET (عَيْن) est "halâl" ou "harâm", il faut rechercher quelle est l'ACTION (فِعل) précise qu'il est "halâl" ou "harâm" de faire vis-à-vis de cet être/objet (et ce, soit pour tous les humains en général, soit seulement pour une catégorie d'humains en particulier).
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Maintenant, dans cet article-ci, nous allons voir 5 classifications des ACTIONS humaines qui sont "halâl" ou "harâm"...
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I) Une première classification des actions humaines (selon ce au droit de qui l'action se rapporte) : il y a : "ce qui est interdit parce que contrevenant au droit de Dieu", et il y a : "ce qui est interdit parce que contrevenant au droit d'une créature" :
– Nous avons traité de cela dans un article détaillé : Comment comprendre la distinction faite entre "droits de Dieu" et "droits de la personne" ? quelles implications a-t-elle ? - ما معنى التمييز بين حقوق الله وحقوق العباد ؟.
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II) Une seconde classification des actions humaines (selon que l'action est en soi bonne, ou en soi mauvaise) : il y a l'action qui est en soi une bonne chose (حَسَن في نفسه) (hassan) ; et il y a l'action qui est en soi une mauvaise chose (قبيح في نفسه) (qabîh fî nafsihî) et qui n'a été instituée que par mesure de nécessité :
Il y a :
– le fait d'accomplir telle action (فعل العبد) (ce qui peut impliquer, si l'action est transitive, l'existence d'un objet particulier, sur lequel cette action peut être exercée pour exister – المفعول به –, de même que cela peut impliquer l'existence d'un outil spécifique pour que cette action puisse exister – آلة الفعل –) (car الفعل المتعدي لا يحدث إلا بالفاعل والمفعول به؛ فتحقق الأكل يقتضي وجود شيء يؤكل، وإلا فهو تحريك اللحيين فقط. وأحيانًا لا يتحقق الفعل المخصوص إلا بآلة خاصة، مثل الذبح لا يتحقق إلا بحديدة، وإلا فهو خنق) (voici deux définitions données par al-Jurjânî : "المتعدي هو: ما لا يتم فهمه بغير ما وقع عليه" : At-Ta'rîfât ; "المفعول به هو: ما وقع عليه فعل الفاعل بغير واسطة حرف الجر، أو بها (أي بواسطة حرف الجر)، ويسمى أيضًا: ظرفًا لغوًا، إذا كان عامله مذكورًا، أو مستقرًا، إذا كان مع الاستقرار أو الحصول مقدرًا" : At-Ta'rîfât),
– et le fait d'amener, par cette action, l'apparition de tel résultat (ما يتولد من فعل العبد) (b).
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Exposé de ces 2 catégories de façon succincte :
– 1) Soit cette action est en soi naturelle et nécessaire : "الفعل الذي هو حسن في نفسه". Cependant...
----- ... tout dépend par rapport à qui l'homme fait cette action : faite par rapport à telle chose, cette action est bénéfique pour l'homme ; par contre, faite par rapport à telle autre chose, cette action devient nocive pour l'homme (on le comprend facilement avec l'action de manger : manger telle chose est bénéfique ; par contre, manger telle et telle chose est nocif pour l'homme, soit sur le plan physique, soit le plan mental, soit sur le plan spirituel) ;
----- ... par ailleurs, il existe différents degrés quant à la noblesse des actions. Et c'est en fonction de l'échelle de leur noblesse qu'il est des actions qui sont tellement nobles que l'homme ne peut pas les entreprendre alors qu'il est occupé à faire une action de moindre noblesse ; ou que l'homme ne peut pas, pendant qu'il les fait, faire telle action de moindre noblesse ; et qu'il est des circonstances exceptionnellement importantes où l'homme ne doit pas du tout faire telle action, car la situation dans laquelle il se trouve alors est telle qu'elle requiert une action de noblesse plus élevée, et faire alors ce genre d'action c'est manquer au caractère extrêmement sacré de la situation.
Ainsi, l'action de manger est naturelle et est noble, on l'accomplit donc par sa main droite.
L'action de faire ses besoins est naturelle mais n'est pas noble (khassîs), on se rend donc dans les lieux d'aisance avec, en premier, le pied gauche, et on se purifie en utilisant la main gauche. Par ailleurs, au moment précis où on fait ses besoins naturels, on ne prononce pas le Nom de Dieu par la langue ; parfois, même lorsque en état d'impureté rituelle mineure, le Prophète a préféré ne pas prononcer le Nom de Dieu (alors que cela n'est pas interdit) et se trouver en état de pureté rituelle pour le faire (cliquez ici). De même, lorsqu'on est en état d'impureté rituelle majeure, on ne récite pas le Coran.
– 2) Soit cette action est mauvaise en soi : "الفعل الذي هو قبيح في نفسه" ; la règle première à son sujet est donc l'interdiction...
... cette action ne devenant autorisée qu'en des circonstances exceptionnelles.
C'est le cas de l'action de tuer : à la différence de l'action de manger (qui est en soi bonne et qui, pour demeurer bonne, doit être faite vis-à-vis d'aliments licites), l'action de tuer est en soi mauvaise (elle ne devient autorisée que par nécessité, dans des circonstances précises).
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Exposé plus détaillé de ces 2 catégories :
–--- 1) Soit l'action humaine est en soi une chose bien (الفعل حَسَن في نفسه). Et, ensuite, soit cette action demeure "bien" (يبقى الفعل حسنًا), soit cette action devient "mal" (يصير الفعل سَيّءً، لعارض) : cela selon la nature de l'être/l'objet par rapport auquel l'homme la fait (باعتبار العين المفعول به) (parce qu'il lui est harâm de faire cette action par rapport à cet être/objet) ; ou selon le moyen / la forme précis(e) par lequel(laquelle) cette action s'exerce (باعتبار الوسيلة التي يباشر بها ذلك العمل العامّ) ; ou selon la situation dans laquelle l'homme ou l'objet de l'action se trouve (باعتبار حالة الفاعل أو المفعول به) :
– Prier : cela est bien en soi ; mais :
... mais rendre ce culte est nécessaire vis-à-vis de Dieu – et ce parce qu'Il le mérite –, et est une mauvaise chose vis-à-vis d'un autre que Dieu, et ce parce que Dieu est trop Parfait en Son Etre et en Ses Attributs, et a comblé l'homme de trop de Faveurs, pour que celui-ci puisse ne pas faire cette action d'adoration vis-à-vis de Lui, ou puisse faire cette action vis-à-vis d'un autre que Lui (aussi). Entreprendre cette action vis-à-vis d'un autre que Dieu, c'est donc faire une injustice vis-à-vis de Lui. Lire notre article consacré à ce en quoi la divinisation consiste, qui expose aussi la parole de Luqmân à son fils : "Le Shirk est une énorme injustice" : "وَإِذْ قَالَ لُقْمَانُ لِابْنِهِ وَهُوَ يَعِظُهُ يَا بُنَيَّ لَا تُشْرِكْ بِاللَّهِ إِنَّ الشِّرْكَ لَظُلْمٌ عَظِيمٌ" (Coran 31/13).
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– Prier et faire tout autre action cultuelle vis-à-vis de Dieu : cela est bien en soi ; mais :
Il faut qu'on ait recours aux actions prescrites par Dieu comme moyens agréés par Lui pour que l'on se rapproche spirituellement de Lui. Sinon on tombe dans l'innovation religieuse (bid'a).
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– Manger et boire : cela est un bien en soi ; mais :
- cela reste un bien si cela est fait vis-à-vis d'aliments et de boissons qui sont en soi tayyib ;
- cela devient un mal si cela est fait vis-à-vis d'aliments et de boissons qui sont mauvais (khabîth), tels que la chair ou toute autre partie du porc, une partie de la bête morte (mayta), l'alcool, la chair des animaux tels que l'âne, le chat, etc.
Par ailleurs :
- cela reste un bien si on a obtenu ces nourriture et boissons en soi tayyib : par une voie licite ;
- cela devient un mal si on les a obtenus : par le vol ou par une transaction illicite.
Par ailleurs :
- cela reste un bien si la consommation des aliments qui sont en soi tayyib est faite : avec modération et raison ;
- cela devient un mal si cela est fait : avec excès (gaspillage, etc.).
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– Se vêtir : cela est un bien en soi ; mais :
- cela reste un bien si cela est fait : avec des vêtements tayyib ;
- cela devient un mal si cela est fait : avec des vêtements khabîth, comme l'est la soie pour l'homme, ou comme l'est pour le musulman un élément vestimentaire qui est symbole de kufr akbar (cliquez ici).
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– Avoir des relations sexuelles : cela constitue un bien en soi ; mais :
- cela demeure un bien si cela est fait entre un homme et une femme : mariés ;
- cela devient un mal si cela est fait entre deux personnes : qui ne sont pas mariées.
Par ailleurs :
- cela demeure un bien si cela est fait par voie vaginale entre un homme et une femme ;
- cela devient un mal si cela est fait par voie anale, même avec son épouse.
Par ailleurs :
- cela est un bien si cela est fait hors période de règles ;
- cela devient un mal si cela est fait pendant les règles, même avec son épouse.
Par ailleurs encore :
- cela devient un mal si on se trouve en état de jeûne (siyâm), de retraite spirituelle (i'tikâf) ou de sacralisation (ihrâm).
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– Travailler pour gagner de l'argent : cela est un bien en soi ; mais :
- cela est demeure bien si le travail consiste en quelque chose de tayyib ;
- cela devient un mal si la marchandise ou le service que l'on vend est khabîth.
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– Parler : cela est un bien en soi ; mais :
- cela demeure bien si les paroles que l'on prononce sont du khayr ;
- cela devient un mal si les paroles que l'on prononce sont du sharr.
Par ailleurs :
- cela devient un mal si les paroles que l'on prononce sont de l'ordre de la discussion humaine (min jinsi mukhâtabat in-nâss) alors qu'on se trouve en prière (salât) ; ou si elles sont d'ordre temporel (dunyawî) alors qu'on se trouve à l'intérieur de la mosquée.
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– 2) Soit l'action humaine est en soi (fî nafsihî) une mauvaise chose (الفعل قبيح في نفسه). Le principe de base à son sujet est donc l'interdiction dans tous les cas (فالأصل في هذا الفعل هو الحرمة). Seuls des cas spécifiques ('âridh) entraînent une exception, rendant alors cette action humaine "autorisée", voire "nécessaire" (يصير الفعل حَسَنًا لعارض، في حالة مخصوصة) :
Le fait pour un humain de tuer, cela est une mauvaise chose en soi ("qabîh fî dhâtihî"). Ibn 'Abd is-Salâm l'a écrit explicitement : cf. Qawâ'ïd ul-ahkâm fî islâh il-anâm, 2/188, 199 (voir également 1/145, 157).
–--- La règle première quant aux êtres/objets, par rapport à l'action de mettre fin à leur vie, est donc l'interdiction :
------ les personnes humaines : la règle première quant au fait pour un humain de mettre fin à leur vie est l'illicéité, dû à leur caractère sacré (الأصل في الدماء: الحرمة). Seul un cas de légitime défense fait qu'il devient autorisé à un humain de tuer l'humain agresseur, et ce parce que celui-ci s'apprêtait à le tuer et l'aurait fait s'il n'avait pas bougé. D'autres cas, également spécifiques, font qu'il devient nécessaire de le faire : ainsi, l'armée ennemie qui envahit la Dâr ul-islâm, il devient obligatoire pour ceux qui sont envahis de la combattre.
Ibn Taymiyya écrit : "Le principe originel ("al-asl") est que la vie de l'humain est protégée : celui-ci ne peut être tué que pour une raison juste" : "فإن الأصل أن دم الآدمي معصوم لا يقتل إلا بالحق" (As-Sârim, p. 104). Ceci ne fait en fait que reprendre ce que Dieu a ainsi exposé (la traduction qui suit est l'une des traductions possibles de cette phrase) : "Et ne tuez pas la personne humaine, que Dieu a rendue sacrée, sauf pour la raison juste (al-haqq)" (Coran 6/151, 17/33 ; voir aussi 25/68). Voir aussi les ouvrages hanafites suivants : Nûr ul-anwâr, p. 51, Muntakhab al-Hussâmî, p. 46, note de bas de page n° 5, At-Tawdhîh, 1/399, 1/406-407.
------ les animaux : la règle première quant au fait pour un humain de mettre fin à leur vie est également l'illicéité. Ce sont des cas de nécessité qui font exception : Ibn 'Abd is-Salâm y a fait allusion : cf. Qawâ'ïd ul-ahkâm fî islâh il-anâm, 1/141. Cependant, les cas rendant exceptionnellement autorisé de les tuer présentent plus de souplesse qu'en ce qui concerne le fait de tuer un humain. Ainsi, les animaux nuisibles peuvent être tués lorsqu'ils nous nuisent réellement (animaux dangereux venus attaquer, ou même moustiques avant qu'ils ne prolifèrent trop, etc.). De même, on peut tuer un animal parce qu'on a réellement besoin d'en consommer la chair ;
------ les plantes : la règle première quant au fait pour un humain de mettre fin à leur vie est toujours l'illicéité. Cependant les cas rendant exceptionnellement autorisé de les arracher présentent plus de souplesse encore qu'en ce qui concerne un animal. On peut ainsi arracher une plante parce qu'on a réellement besoin d'en consommer la racine, ou les feuilles, etc. De même, on peut abattre un arbre parce qu'on a réellement besoin de bâtir une maison pour se loger et que l'arbre gêne, de par son emplacement. On peut même couper la branche d'un arbre parce qu'elle gêne réellement le passage des gens.
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Evidente est dès lors la différence que cela entraîne, au niveau de la perception qu'on en a, entre les actions relevant du type 1 et celles relevant du type 2 :
- celles du type 2 doivent être évitées au maximum, et considérées comme en soi mauvaises, à ne faire que par nécessité absolue ;
- celles du type 1 doivent être faites, car elles sont en soi bonnes. Cependant, le fait que ces actions soient bonnes n'empêche pas que, par rapport à un mahall précis, l'action de type 1 devienne mauvaise, relevant même alors parfois de la kabîra. Ces actions doivent donc être faites, oui, mais à l'intérieur du cadre prescrit.
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III) Une troisième classificationdes actions humaines (selon le fait de savoir si l'action a ce statut en soi ou bien à cause de telle cause externe à elle) : il y a :
--- (A) "l'action harâm (aw wâjib) li 'aynihî" (لعينه / لمعنى في نفسه) ;
--- (B) "l'action harâm par précaution, li sadd idh-dharî'a" / "l'action wâjib par convergence, li fat'h idh-dharî'a)" (للذريعة) :
Nous en avons parlé dans notre article dédié à ce point (et qui constitue le prolongement du présent article) : Ce que le Coran ou la Sunna ont déclaré "obligatoire" ou "interdit", mais seulement par mesure de précaution (فتح الذريعة أو سدّ الذريعة) (part. 2/2).
– Le fait de prier Dieu par le moyen prescrit : c'est une bonne chose en soi (hassan). Cependant, le fait que cela soit fait au moment du lever ou du coucher du soleil entraîne que cela devient interdit : et il s'agit d'un interdit de type "sadd udh-dharî'a".
– Le fait de voyager pour se rendre dans un lieu où on ne fait pas le mal : cela est autorisé en soi (mubâh). Cependant, de façon générale (d'après la plupart des mujtahidûn) / au cas où la sécurité n'est pas assurée (d'après certains autres), la femme ne doit pas voyager seule : il s'agit d'une interdit de type "sadd udh-dharî'a" : cet interdit a pour unique raison d'être : le fait d'éviter des problèmes qu'un tel voyage risque d'entraîner pour la sécurité de la femme.
– Le fait de pratiquer certaines choses qui sont en soi tout à fait autorisées (mubâh) mais qui sont la façon de faire exclusive de non-musulmans : cela est interdit "li sadd idh-dharî'a" : cet interdit a pour unique raison d'être : le fait d'éviter ultérieurement une imitation dans des choses qui sont en soi interdites.
– Le fait pour un homme de regarder, chez un autre homme, sa 'awra khafîfa (sans éprouver alors d'attirance ou de délectation) ; ou le fait, pour un homme, de regarder, chez une femme qui n'est ni son épouse ni sa proche parente, sa 'awra khafîfa (sans éprouver alors d'attirance ou de délectation) : cet interdit a été institué pour éviter l'attirance charnelle.
Attention : ce qui a été Interdit li Sadd idh-Dharî'a peut tout à fait être Harâm (et n'est donc pas systématiquement : Mak'rûh Tahrîmî seulement).
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Parallèlement, la Maslaha Râjiha qui rend autorisé le fait d'avoir recours à ce qui est normalement interdit – lorsqu'il s'agit d'un Interdit li Sadd ihd-Dharî'a –, cette Maslaha Râjiha doit être parfois de niveau Hâjî, mais doit être d'autres fois de niveau Dharûrî.
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III') En fait, de façon plus précise :
--- le premier type (A) consiste en : "l'action qui est harâm (aw wâjib) li ma'nan fî nafsihî : "obligatoire" ou "interdite" en soi, pour ce qu'elle recèle" (لمعنى في نفسه),
--- et le second type (B) en : "l'action qui est harâm (aw wâjib) li ma'nan fî ghayrihî : "obligatoire" ou "interdite" pour cause extérieure à elle" (لمعنى في غيره). Ce second type (B) englobe ensuite :
----- B.a) "l'action qui est interdite (ou obligatoire) pour cause extérieure la touchant, li mujâwir" (لمجاور) ;
----- B.b) "l'action qui est interdite (ou obligatoire) pour cause extérieure d'un autre type encore".
C'est là la véritable Troisième Classification (selon le fait de savoir si l'action a ce statut en soi, ou bien à cause de tel élément extérieur à l'action). Par ailleurs, ce sous-type des "interdits pour cause extérieure la touchant, li mujâwir" (حرام لمجاور) (qui va également être cité en IV) englobe et inclut le sous-type des "interdits li sadd idh-dharî'a : par précaution" (حرام لِسَدّ الذريعة) mais le dépasse :
(Lire notre article : Il y a la chose (عين) qui est "حرام في نفسه" : "illicite pour ce qu'elle est en elle-même". Et il y a aussi la chose (عين) qui est "حرام لغيره" : "illicite pour cause extérieure".)
Ici, il s'agit de parvenir à distinguer l'élément incident (مؤثر) : Est-ce quelque chose qui est présent en l'action elle-même, par rapport à l'objet sur lequel elle s'exerce ? Ou bien quelque chose qui est présent en un élément extérieur à cette action s'exerçant sur cet objet, mais opérant quand même un effet sur cette action (ou encore subissant un effet de la part de cette action) ?
– Ainsi, avoir des relations intimes est en soi une bonne chose (voir la Seconde Classification, II, plus haut). Mais, par rapport à la présente Classification, la III :
----- avoir des relations intimes avec une personne avec qui cela n'est pas licite pour soi, cela est un interdit li ma'nan fî nafsi hâdha-l-'amal ;
----- par contre, avoir des relations intimes avec son épouse mais pendant qu'elle est en règles, cela est un interdit li ma'nan fî ghayrihî, en l'occurrence : li mujâwir (Muntakhab al-Hussâmî, p. 47).
– Combattre est en soi une mauvaise chose (qabîh fî nafsihî), et n'a été prescrit que dans des situations précises, pour cause extérieure (li 'âridh) (voir la Seconde Classification, II). Cependant, ce qui nous intéresse ici, en III', c'est ce qui suit :
----- une fois dans la situation où il est prescrit (vis-à-vis de tel ennemi dûment déclaré), combattre est ordonné jusqu'à ce que l'ennemi cesse son agression (fitna), et cette action est instituée li ma'nan fî nafsihî ;
----- par contre, combattre un tel ennemi de façon offensive (cas B.2 ou B.3) dans le périmètre du Haram est interdit li ma'nan fî ghayrihî, en l'occurrence : li mujâwir ; seul le cas purement défensif est alors autorisé (cas B.1 dans notre article exposant les différents cas de belligérance) : "وَقَاتِلُواْ فِي سَبِيلِ اللّهِ الَّذِينَ يُقَاتِلُونَكُمْ وَلاَ تَعْتَدُواْ إِنَّ اللّهَ لاَ يُحِبِّ الْمُعْتَدِينَ وَاقْتُلُوهُمْ حَيْثُ ثَقِفْتُمُوهُمْ وَأَخْرِجُوهُم مِّنْ حَيْثُ أَخْرَجُوكُمْ وَالْفِتْنَةُ أَشَدُّ مِنَ الْقَتْلِ. وَلاَ تُقَاتِلُوهُمْ عِندَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ حَتَّى يُقَاتِلُوكُمْ فِيهِ فَإِن قَاتَلُوكُمْ فَاقْتُلُوهُمْ كَذَلِكَ جَزَاء الْكَافِرِينَ فَإِنِ انتَهَوْاْ فَإِنَّ اللّهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ وَقَاتِلُوهُمْ حَتَّى لاَ تَكُونَ فِتْنَةٌ وَيَكُونَ الدِّينُ لِلّهِ فَإِنِ انتَهَواْ فَلاَ عُدْوَانَ إِلاَّ عَلَى الظَّالِمِينَ" (Coran 2/190-193).
– L'interdiction de faire des ventes à partir du moment où l'appel à la prière commence à être donné, cela est un "interdit li mujâwir" : et cela est un "interdit li sadd idh-dharî'a" : car pratiquer la vente risque de conduire à manquer la prière.
– Vendre à quelqu'un quelque chose qui en soi est licite mais dont on sait qu'il en fera une utilisation illicite (i'âna 'ala-l-harâm) constitue aussi un interdit li mujâwir (Radd ul-muhtâr, 6/421 ; 9/561).
Et c'est là un : "interdit parce que aide apportée à faire le péché". (Les interdits de ce sous-type - "parce que aide apportée à faire le péché" - sont-ils aussi des "interdits li sadd idh-dharî'a" ? ou bien constituent-ils un sous-type indépendant ? Je ne sais pas (لا أدري).)
– S'asseoir à une table où circule l'alcool est interdit. Cela est un "interdit pour cause d'assistance au péché commis" : li shuhûd ul-ma'siya.
Est-ce que tout interdit de ce type est-il aussi un "interdit li sadd idh-dharî'a" (c'est-à-dire "pour éviter que, dans l'ambiance, on soit tenté de goûter de cette boisson") ? ou bien sont-ils une catégorie indépendante ?
J'ai cru comprendre que cela relève d'une catégorie plus générale que celle de l'"interdit li sadd idh-dharî'a", mais n'en suis pas certain.
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Quand on lit que certaines actions sont : "مطلوب الفعل لغيره لا لنفسه", ce qualificatif s'applique à :
--- l'action de type "2" dans la Classification II : "القبيح في نفسه، يصير حسنًا فمطلوبًا لعارض" ;
--- mais aussi l'action de type "B" dans la Classification III' : "المطلوب لمجاور" ; "المطلوب لفتح الذريعة".
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IV) Une quatrième classification des actions humaines. Il y a : "le statut que les textes ont conféré à l'action en soi" : il s'agit du statut habituel de cette action (في الأصل) (fi-l-asl) dans les textes. Et puis il y a parfois un statut différent, lié à une circonstance particulière (لعارض) (li 'âridh), statut qui résulte d'un ijtihâd autorisé – auquel cas on parle d'un "hukm ul-'amal fî nafsihî", qu'on oppose à un "hukm ul-'amal li 'âridh" :
Une telle action, son statut "li 'âridh" n'a pas été énoncé directement dans la Shar'u Muhammad (car si c'était le cas, on se trouverait dans la classification II, cas 2).
L'action est par exemple "khilâf ul-awlâ fî nafsihî, matlûb li 'âridh", à l'instar de rendre la pareille verbalement à qui nous offense verbalement : cela est moins bien (bien qu'autorisé), car c'est pardonner qui est recommandé : c'est la règle normale et universelle ; mais face à quelqu'un qui exagère, il peut devenir mieux de lui rendre la pareille, juste pour qu'il comprenne et cesse (cf. Ahkâm ul-qur'ân, Ibn ul-'Arabî).
Une autre action sera "mubâh fî nafsihî, mak'rûh li 'âridh".
Attention : Ce qui est évoqué ici, en IV, reste différent de ce qui était évoqué en II :
----- là-bas, il s'agissait de la distinction entre l'action qui est, en soi, bonne, et l'action qui est, en soi, mauvaise et n'a été instituée que dans des circonstances précises ;
----- ici, il s'agit de la distinction entre le statut normal de l'action, dans les textes détaillés, et son statut lié à une circonstance exceptionnelle.
Lire à ce sujet :
– "Azîma" et "rukhsa", règles pour les cas normal et circonstanciel ;
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V) Une cinquième classification des actions humaines (selon leur validité ou invalidité) : il y a d'une part : "l'action licite et valide" ; et il y a d'autre part : "l'action bâtil : harâm et invalide" ; ainsi que : "l'action fâssid : harâm pour vice dans l'un de ses élements, et qu'il faut annuler, mais qui est quand même valide" ; enfin : "l'action harâm pour raison extérieure, li mujâwir" (حرام لمجاور) :
– Celui qui vend du jus de raisin à quelqu'un avec l'objectif de permettre à celui-ci d'en faire du vin, fait là une vente interdite (voir la Troisième Classification, III'). Mais s'il la fait quand même, devient-il propriétaire de l'argent ainsi obtenu ?
Pour y répondre, il s'agit de distinguer ce qui est "harâm et invalide" et ce qui est "harâm mais valide".
Et nous en avons parlé dans : Une transaction qui est illicite est-elle invalide (bâtil) aussi ?.
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Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).