Chaque Réussite en ce monde n'est pas toujours due à une Aide de la part de Dieu - Et chaque malheur en ce monde n'est pas toujours dû à un Mécontentement de la part de Dieu (2/2)

Suite de : Les malheurs qui touchent les uns et les autres (certains plus que d'autres) pendant leur vie terrestre, ne sont pas toujours des punitions divines : parfois ils le sont, parfois pas (1/2).

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A lire au préalable :
- Qu'est-ce que l'Aide de Dieu ? - ما المراد بـ{نَصْر الله} ؟.

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I) Peut-on, pour chaque réussite temporelle, dire qu'il s'agit de la "manifestation de l'Aide de Dieu", et, pour chaque malheur temporel, dire que c'est l'"expression de l'absence d'Aide de Dieu" ?

Pour ce qui est des réussites temporelles, la réponse est : "Non, pas toujours", puisqu'il y a eu des ennemis de Dieu qui ont réussi ce qu'ils ont entrepris de temporel (grâce au recours aux causes temporelles en leur possession). Plus encore, il y a eu des ennemis de Dieu qui ont vaincu des croyants (Nabuchodonosor vainquant les fils d'Israël et détruisant Bayt ul-Maqdis : pourtant il n'a pas bénéficié de l'aide de Dieu).

Pour ce qui est des malheurs temporels, il faut savoir que si l'Aide de Dieu n'est pas là à l'instant T, parfois c'est parce que Dieu est Mécontent, mais d'autres fois c'est seulement parce que Dieu veut éprouver.
Ainsi, il y a eu des prophètes de Dieu qui ont subi une défaite temporaire pour cause de retrait de l'Aide de Dieu à cause d'une Khata' de la part de certains de leurs Compagnons (comme à Uhud). Plus encore : il y a eu aussi des prophètes de Dieu qui ont été tués par des gens leur en voulant, comme ce fut le cas pour Jean-Baptiste ; l'un des commentaires fait valoir que ses ennemis ont été ensuite châtiés d'une autre façon, après sa mort. On voit donc que l'Aide de Dieu peut prendre des formes diverses.

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II) Différents cas de figure, selon que le bienfait est dû à l'Aide de Dieu ou n'est pas dû à elle, et selon que le malheur est dû à un Mécontentement de la part de Dieu ou n'est pas dû à cela :

Le grand malheur d'ordre temporel qui atteint la personne, et qui est dû à la Volonté de Dieu de la détruire par Mécontentement.
Cela a été le cas pour les cités dont Dieu dit dans le Coran qu'Il les a détruites suite à Son Mécontentement à leur égard.
Ce fut le cas pour Coré (Qârûn) également : il fut englouti dans la terre pour son kufr akbar et son orgueil.

Le malheur d'ordre temporel qui atteint la personne, et qui est dû à la Volonté de Dieu de la sanctionner, par Mécontentement de Dieu pour ce que cette personne fait, mais avec l'objectif de faire prendre conscience à celle-ci du mal dans lequel elle est, afin qu'elle revienne.
Au sujet des gens de Pharaon, alors même qu'ils réfutaient Moïse, les plaies qui les frappèrent eurent pour objectif de les sanctionner mais aussi de leur faire prendre conscience, pour qu'ils reviennent : "وَمَا نُرِيهِم مِّنْ آيَةٍ إِلَّا هِيَ أَكْبَرُ مِنْ أُخْتِهَا وَأَخَذْنَاهُم بِالْعَذَابِ لَعَلَّهُمْ يَرْجِعُونَ" (Coran 43/48). "وَلَقَدْ أَخَذْنَا آلَ فِرْعَونَ بِالسِّنِينَ وَنَقْصٍ مِّن الثَّمَرَاتِ لَعَلَّهُمْ يَذَّكَّرُونَ" (Coran 7/130).

Le malheur d'ordre temporel qui atteint la personne, et qui est dû à la Volonté de Dieu de la sanctionner, par Mécontentement de Dieu pour un péché qu'elle a faite, bien que Dieu Aime globalement cette personne ; l'objectif étant le retour de cette personne qui a commis ce péché.
Par exemple le retrait de l'Aide aux 700 musulmans faisant face aux Polycultistes mecquois à Uhud, et cela suite à la Khata' de 40 d'entre eux : Dieu le leur rappela ainsi : "أَوَلَمَّا أَصَابَتْكُم مُّصِيبَةٌ قَدْ أَصَبْتُم مِّثْلَيْهَا قُلْتُمْ أَنَّى هَذَا قُلْ هُوَ مِنْ عِندِ أَنْفُسِكُمْ" : "Et est-ce que, lorsqu'une difficulté vous a atteints alors que vous aviez infligé deux fois son semblable, vous avez dit : "D'où cela (provient-il) ?" Dis : "Cela provient de vous-mêmes"" (Coran 3/165). Et Il leur dit qu'Il avait rempli Sa promesse, mais leur reprochera ensuite d'"avoir divergé" [alors que l'impératif du Prophète ne permettait aucune divergence tant il était explicite et clair] et d'"avoir désobéi", ce qui fait qu'Il leur a retiré Son Aide ; ensuite Il dit leur avoir accordé Son Pardon"وَلَقَدْ صَدَقَكُمُ اللّهُ وَعْدَهُ إِذْ تَحُسُّونَهُم بِإِذْنِهِ حَتَّى إِذَا فَشِلْتُمْ وَتَنَازَعْتُمْ فِي الأَمْرِ وَعَصَيْتُم مِّن بَعْدِ مَا أَرَاكُم مَّا تُحِبُّونَ مِنكُم مَّن يُرِيدُ الدُّنْيَا وَمِنكُم مَّن يُرِيدُ الآخِرَةَ ثُمَّ صَرَفَكُمْ عَنْهُمْ لِيَبْتَلِيَكُمْ وَلَقَدْ عَفَا عَنكُمْ وَاللّهُ ذُو فَضْلٍ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ" (Coran 3/152).

Le malheur d'ordre temporel qui atteint la personne, et cela avec absence d'Aide de Dieu immédiate, mais sans que cette absence soit l'expression d'un Mécontentement de Dieu contre cette personne.
Ainsi, certains prophètes de Dieu (parmi lesquels Jean-Baptiste) ont été tués par leurs opposants.
Le prophète Joseph a pour sa part connu deux "chutes brutales" dans sa vie : une première fois quand il a jeté dans le puits par ses frères, et une seconde fois quand il a été injustement emprisonné (nous verrons au point suivant que ces difficultés furent les causes de son succès final, en ce monde même).

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Le bienfait d'ordre temporel qui touche la personne, sans que ce soit à cause d'une Assistance de Dieu, et, au contraire, alors même que Dieu n'agrée pas cette personne.
Par exemple la victoire que les Babyloniens connurent sur les fils d'Israël de l'époque (en - 587) ; ou la victoire que les Perses connurent sur les Byzantins (en 614) ; ou encore la victoire que l'Etat d'Israël connut sur les Etats Arabes coalisés (en 1967).
Dans ces trois cas, le vainqueur a bénéficié d'une "استدراج من الله" ("B.2.b" dans notre article sur l'Aide de Dieu) (sans apporter à ce groupe d'Aide particulière, Dieu n'a pas non plus suscité sur lui de difficultés particulières, ou d'empêchement) ; tandis que le vaincu a connu un "خذل من الله" ("B.1.b.b") (une non-assistance de la part de Dieu pour cause de mauvaise croyance que ce second groupe a, ou de mauvaise action qu'il a faite), ce qui a, par la suite, amené ce groupe à prendre conscience de son manquement, et à revenir à Dieu (au moins partiellement, comme ce fut le cas pour les Byzantins, car ils n'en ont pas pour autant abandonné alors le kufr akbar).

Le bienfait d'ordre temporel qui touche la personne à cause d'une Assistance de Dieu, mais avec Agrément de Dieu pour seulement une action de cette personne, cela coexistant avec la Détestation de Dieu pour la croyance de cette personne.
Ainsi, un Etat qui fonctionne sur une croyance de Kufr et avec des lois faites sans tenir compte aucunement des règles et principes que Dieu a révélés pour les hommes (des lois qui par exemple déclarent licites des choses que Dieu a pour sa part déclarées illicites pour les hommes), mais qui applique ces lois de façon juste sur les membres de la société, sa situation est plus grave auprès de Dieu que celle d'un Etat qui affiche comme théorie écrite de fonctionner avec des lois qui respectent l'ensemble des règles et principes que Dieu a révélés pour les hommes, mais qui, dans les faits, applique ces lois de façon partiale et injuste (selon l'origine ou le niveau social des hommes). Pourtant, en ce monde, Dieu accorde Son Assistance à l'Etat se trouvant dans le premier cas (et ce, à cause de sa justice) beaucoup plus qu'à l'Etat se trouvant dans le second (et ce, à cause de son injustice) : "فإن الناس لم يتنازعوا في أن عاقبة الظلم وخيمة وعاقبة العدل كريمة؛ ولهذا يروى: "الله ينصر الدولة العادلة وإن كانت كافرة، ولا ينصر الدولة الظالمة وإن كانت مؤمنة" (MF 28/62-63). 

Le bienfait d'ordre temporel qui touche la personne à cause d'une Assistance de Dieu, et avec l'Agrément Complet de Dieu pour cette personne. 
Ainsi, le prophète Muhammad (sur lui soit la paix) ainsi que 10 000 de ses Compagnons ont-ils pu conquérir la Mecque suite à un faux pas (une violation du traité de al-Hudaybiya) de la part des Polycultistes mecquois, ce qui a permis de purifier la Kaaba des idoles qui se trouvaient alentour, et ce qui a engendré la conversion à l'islam de nombreuses tribus d'Arabie.
Parfois c'est même un bienfait d'ordre temporel qui touche, par une Assistance de Dieu, les enfants de la personne, à cause de l'Agrément de Dieu pour cette personne.
Ainsi en fut-il, à l'époque de Moïse (sur lui soit la paix), d'un mur sur le point de s'effondrer, et qui fut redressé par l'action inattendue d'une personne : "حَتَّى إِذَا أَتَيَا أَهْلَ قَرْيَةٍ اسْتَطْعَمَا أَهْلَهَا فَأَبَوْا أَن يُضَيِّفُوهُمَا فَوَجَدَا فِيهَا جِدَارًا يُرِيدُ أَنْ يَنقَضَّ فَأَقَامَهُ" (Coran 18/77). En fait ce mur appartenait à deux enfants orphelins de la cité, qui en avaient hérité de leur père, un homme pieux ; et il abritait un trésor. Or, s'il s'était effondré alors qu'ils étaient si jeunes, ils se seraient fait usurper cet argent par des gens de leur cité. Dieu a donc suscité ce moyen inattendu pour redresser ce mut, afin que ces deux garçons puissent, après leur maturité, prendre possession de ce qui leur revenait. "وَأَمَّا الْجِدَارُ فَكَانَ لِغُلَامَيْنِ يَتِيمَيْنِ فِي الْمَدِينَةِ وَكَانَ تَحْتَهُ كَنزٌ لَّهُمَا وَكَانَ أَبُوهُمَا صَالِحًا فَأَرَادَ رَبُّكَ أَنْ يَبْلُغَا أَشُدَّهُمَا وَيَسْتَخْرِجَا كَنزَهُمَا رَحْمَةً مِّن رَّبِّكَ وَمَا فَعَلْتُهُ عَنْ أَمْرِي" (Coran 18/82). 

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III) Différents cas de figure (présents dans le Coran ou la Sunna), selon ce que le malheur ou le bienfait entraîne ultérieurement de malheur (dans ce monde ou dans l'autre), ou de bonheur (dans ce monde ou dans l'autre) :

Le malheur d'ordre temporel qui atteint la personne, et qui est la cause de son malheur absolu dans ce monde et dans l'autre.
Cela a été le cas pour les cités dont Dieu dit dans le Coran qu'Il les a détruites suite à Son Mécontentement à leur égard.

Le malheur d'ordre temporel qui atteint la personne, mais c'est ce malheur même qui...

----- ... évite à cette personne un malheur temporel plus grand encore. Ainsi, à l'époque de Moïse (sur lui soit la paix), des pauvres qui vivaient de leur bateau eurent la désagréable surprise de le trouver gravement endommagé ; mais peu après, c'est cela même qui s'avéra être la cause du maintien de leur bateau, car un tyran se trouvait sur le chemin de leur retour, qui usurpait tous les bateaux en bon état : eux purent ainsi garder le leur, et n'eurent qu'à le réparer : "أَمَّا السَّفِينَةُ فَكَانَتْ لِمَسَاكِينَ يَعْمَلُونَ فِي الْبَحْرِ فَأَرَدتُّ أَنْ أَعِيبَهَا وَكَانَ وَرَاءهُم مَّلِكٌ يَأْخُذُ كُلَّ سَفِينَةٍ غَصْبًا" (Coran 18/79) : "وَكَانَ أَمَامَهُمْ مَّلِكٌ يَأْخُذُ كُلَّ سَفِينَةٍ صَالِحَةٍ غَصْبًا" (récitation de Ibn Abbâs : al-Bukhârî, 3220, 2380, 3149) ;

----- ... entraîne ultérieurement sa réussite en ce monde.
Ainsi en fut-il pour Joseph (sur lui soit la paix) : 10 de ses frères voulurent, pour empêcher la réalisation du rêve qu'il avait vu, et pour tourner l'attention de leur père vers eux, le faire disparaître : ils le jetèrent dans le puits, et, de là, il fut emmené comme esclave en Egypte où il fut acheté par un couple ; il put y grandir en sérénité ; mais, plus tard, la dame de la maison ayant cherché à le séduire, le mari de celle-ci préféra, pour mettre fin aux rumeurs touchant sa famille, faire jeter Joseph n prison. Or c'est là qu'il croisa la route d'une personne devant devenir (ou redevenir) l'échanson du roi, et auquel il donna l'interprétation d'un rêve qu'il avait vu. Plus tard, le roi vit un rêve que personne ne sut interpréter, et cet échanson se souvint de Joseph et de sa capacité à interpréter les rêves, et vint le consulter. C'est ainsi que Joseph sortir de prison lavé et blanchi de tout soupçon, que le roi, impressionné, le nomma à la haute fonction de ministre, et que, à la fin, ses frères, venus chercher du grain en Egypte, durent lui demander pardon et vinrent réaliser le rêve qu'il leur avait raconté : se prosterner par hommage devant lui. Les deux malheurs qui le touchèrent (avoir été emmené en Egypte en tant qu'esclave et y avoir été vendu, puis avoir été injustement jeté en prison) furent donc les causes de son succès.

Le malheur d'ordre temporel qui atteint la personne en ce monde, mais ce malheur lui évite un devenir catastrophique dans l'autre monde.
Ainsi, un père et une mère ont, à l'époque de Moïse, subitement perdu leur enfant bien-aimé ; mais en fait Dieu a voulu le bien pour eux, car cet enfant, devenu grand, leur aurait fait adopter le kufr : "وَأَمَّا الْغُلَامُ فَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ فَخَشِينَا أَن يُرْهِقَهُمَا طُغْيَانًا وَكُفْرًا فَأَرَدْنَا أَن يُبْدِلَهُمَا رَبُّهُمَا خَيْرًا مِّنْهُ زَكَاةً وَأَقْرَبَ رُحْمًا" (Coran 18/80-81), et ce dans la mesure où lui-même allait devenir kâfir en grandissant, et y aurait attiré ses parents, qui l'aimaient beaucoup : "وأما الغلام فطبع يوم طبع كافرا، وكان أبواه قد عطفا عليه؛ فلو أنه أدرك، أرهقهما طغيانا وكفرا" (Muslim, 2380).

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Le bienfait d'ordre temporel qui touche la personne en ce monde, mais qui sera la cause de son échec dans ce monde et dans l'autre.
Dieu dit au sujet des Hypocrites (Munâfiqûn bi nifâq akbar) : "فَلاَ تُعْجِبْكَ أَمْوَالُهُمْ وَلاَ أَوْلاَدُهُمْ إِنَّمَا يُرِيدُ اللّهُ لِيُعَذِّبَهُم بِهَا فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَتَزْهَقَ أَنفُسُهُمْ وَهُمْ كَافِرُونَ" : "Et que leurs biens et leurs enfants ne te ravissent pas. Dieu ne veut que les châtier par leur moyen en ce monde, et que leur âme sortent alors qu'ils sont incroyants" (Coran 9/55) : "يقول: لا تستحسن ما أنعمنا عليهم من الأموال والأولاد لأن العبد إذا كان من الله في استدراج كثر الله ماله وولده، إنما يريد الله ليعذبهم بها في الحياة الدنيا. فإن قيل: أي تعذيب في المال والولد وهم يتنعمون بها في الحياة الدنيا؟ قيل: (...). وقيل: التعذيب بالمصائب الواقعة في المال والولد" (Tafsîr ul-Baghawî).
Il y a encore ce verset : "وَمَا أَرْسَلْنَا فِي قَرْيَةٍ مِّن نَّذِيرٍ إِلَّا قَالَ مُتْرَفُوهَا إِنَّا بِمَا أُرْسِلْتُم بِهِ كَافِرُونَ وَقَالُوا نَحْنُ أَكْثَرُ أَمْوَالًا وَأَوْلَادًا وَمَا نَحْنُ بِمُعَذَّبِينَ قُلْ إِنَّ رَبِّي يَبْسُطُ الرِّزْقَ لِمَن يَشَاء وَيَقْدِرُ وَلَكِنَّ أَكْثَرَ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ وَمَا أَمْوَالُكُمْ وَلَا أَوْلَادُكُم بِالَّتِي تُقَرِّبُكُمْ عِندَنَا زُلْفَى إِلَّا مَنْ آمَنَ وَعَمِلَ صَالِحًا فَأُوْلَئِكَ لَهُمْ جَزَاء الضِّعْفِ بِمَا عَمِلُوا وَهُمْ فِي الْغُرُفَاتِ آمِنُونَ" : "Et Nous n'avons envoyé d'avertisseur dans une cité, que ses gens opulents ont dit : "Nous ne croyons pas au message avec lequel vous êtes envoyés" ; et qu'ils ont dit : "Nous sommes plus nantis en biens matériels et en enfants, et nous ne serons pas châtiés". Dis : "Mon Seigneur élargit la subsistance à qui Il veut et la restreint (à qui Il veut), mais la plupart des gens ne savent pas". Et ce ne sont pas vos biens ni vos enfants qui sont ce qui vous rapproche de Nous de proximité. Mais (ne se rapproche de Nous) que celui qui croit et fait bonne action : ceux-là auront une double récompense pour ce qu'ils oeuvraient, et ils seront dans les chambres (du Paradis) en sécurité" (Coran 34/34-37) ; "وَكَذَلِكَ مَا أَرْسَلْنَا مِن قَبْلِكَ فِي قَرْيَةٍ مِّن نَّذِيرٍ إِلَّا قَالَ مُتْرَفُوهَا إِنَّا وَجَدْنَا آبَاءنَا عَلَى أُمَّةٍ وَإِنَّا عَلَى آثَارِهِم مُّقْتَدُونَ قَالَ أَوَلَوْ جِئْتُكُم بِأَهْدَى مِمَّا وَجَدتُّمْ عَلَيْهِ آبَاءكُمْ قَالُوا إِنَّا بِمَا أُرْسِلْتُم بِهِ كَافِرُونَ فَانتَقَمْنَا مِنْهُمْ فَانظُرْ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُكَذِّبِينَ" (Coran 43/23-25).

Le bienfait d'ordre temporel qui touche la personne en ce monde, et c'est ce bienfait qui lui évite (bi idhnillâh) une difficulté d'ordre temporel.
Ainsi, certains Compagnons étaient aisés matériellement, possédant vergers et bêtes, et ne souffraient pas de faim (et cela bien que le Prophète et certains autres Compagnons, eux, connaissaient périodiquement celle-ci).

Le bienfait d'ordre temporel qui touche la personne en ce monde, et ce bienfait lui évite ce qui aurait entraîné un devenir catastrophique dans l'autre monde.
Ainsi, s'il existe des gens qui, malgré l'extrême pauvreté matérielle dans laquelle ils sont, restent fermes sur l'islam, il existe d'autres gens qui sont tels que s'ils étaient autant démunis matériellement, tomberaient soit dans l'interdit, soit dans le kufr lui-même : "اللهم إني أعوذ بك من الكفر والفقر. اللهم إني أعوذ بك من عذاب القبر. لا إله إلا أنت" (Abû Dâoûd, 5090) ; قرن الفقر بالكفر لأنه قد يجر إليه" (Faydh ul-Qadîr). Il y a un hadîth explicite sur le sujet, mais il est dha'îf : "كاد الفقر أن يكون كفرا، وكاد الحسد أن يسبق القدر" (Silsilat ul-ahâdîth idh-dha'îfa, n° 4080).

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IV) Réussites et Malheurs :

Chaque Aide de Dieu confère la Réussite.

Cependant, chaque Réussite en ce monde n'est pas forcément l'expression d'une Aide particulière de Dieu (bien que cette Réussite ne voit le jour que par la Volonté de Dieu) : il se peut que la personne soit particulièrement douée et que Dieu a permis (Idhn Takwînî) qu'elle réussisse, sans lui accorder d'Aide particulière, voire en étant Mécontent d'elle.
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Il ne faut donc pas confondre chaque Réussite (surtout une Réussite Partielle) et la Manifestation de l'Aide de Dieu.

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Lors d'un Malheur temporel (qui peut être dû parfois à une simple absence de moyens temporels), c'est forcément que l'Aide de Dieu particulière ne s'est pas manifestée au moment précis de ce malheur. Cependant :
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primo cela peut être dû au fait que l'homme n'est pas doué / ou que les circonstances lui ont été défavorables, et que Dieu ne lui a pas accordé d'Aide particulière (du moins pas à ce moment-là, la réservant pour plus tard) ;
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secundo il peut s'agir d'une absence d'Aide de Dieu Complète, alors que partiellement il y a bien une Aide de Dieu (l'objectif de Dieu étant la mise à l'épreuve de la personne) ;
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tertio il se peut que cela prépare, en ce monde même, une réussite ultérieure plus éclatante encore (ce fut le cas lorsque Joseph fut jeté dans le puits par ses frères, et que plus tard il fut jeté injustement en prison) ;
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quarto il se peut que la personne finisse sa vie dans des difficultés temporelles, mais que ce soit dans l'autre monde que la patience (Sab'r) qu'elle a faite sur ces difficultés soit la cause de sa réussite ;
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quinto l'absence d'aide de Dieu n'est pas systématiquement le signe d'une sanction de la part de Dieu : cela peut être le cas (comme à Badr, où les polycultistes n'ont pas reçu d'aide de Dieu face aux musulmans), comme cela peut ne pas l'être.
"أَمْ حَسِبْتُمْ أَن تَدْخُلُواْ الْجَنَّةَ وَلَمَّا يَأْتِكُم مَّثَلُ الَّذِينَ خَلَوْاْ مِن قَبْلِكُم مَّسَّتْهُمُ الْبَأْسَاء وَالضَّرَّاء وَزُلْزِلُواْ حَتَّى يَقُولَ الرَّسُولُ وَالَّذِينَ آمَنُواْ مَعَهُ مَتَى نَصْرُ اللّهِ أَلا إِنَّ نَصْرَ اللّهِ قَرِيبٌ" : 
"Ou bien aviez-vous pensé que vous entreriez au paradis alors que ne vous est pas encore venue chose semblable à (ce qui est venu aux) gens qui sont passés avant vous ? Le malheur et la difficulté les ont touchés, et ils ont été secoués, jusqu'à ce que le messager et ceux qui avaient apporté foi avec lui disent : "Quand viendra l'aide de Dieu ?" Ecoutez : vraiment l'aide de Dieu est proche" (Coran 2/214).

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Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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