La liste de Noms divins proposée par ar-Ridwânî (contemporain), et quelques remarques que l'on peut faire au sujet de celle-ci (II - 5/7)

Il est relaté de Abû Hurayra qu'il a dit : Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salue) a dit : "Dieu a 99 Noms – 100  moins 1 –, celui qui en fera le ihsâ' entrera au paradis" (rapporté par al-Bukhârî dans son Jâmi' sahîh, n° 6957 etc., par Muslim dans son Sahîh).

Nous avions déjà vu dans deux articles précédents que, selon l'avis correct, Dieu n'a pas seulement 99 Noms, ce qui entraîne que les 99 Noms ici évoqués et dont il s'agit de faire le ihsâ' sont particuliers : lire le premier et le second articles traitant de cela.

Nous avions également déjà vu que ces 99 Noms divins dont il s'agit de faire le ihsâ', le Prophète (sur lui soit la paix) n'en a pas donné la liste. Différentes listes ont été pensées et proposées par des ulémas. Nous avions déjà vu :
la liste proposée par al-Walîd ibn Muslim (c'est la liste la plus connue) ;
la liste proposée par Ibn Hajar ;
– une seconde méthode pour établir cette liste, également proposée par Ibn Hajar ;
– la méthode et la liste proposées par Ibn Hazm.

Ci-après la méthode et la liste proposées par un contemporain, Mahmûd 'Abd ur-Râziq ar-Ridwânî... 

Ce savant d'origine égyptienne a réalisé de nombreuses recherches sur le sujet, et l'un de ses ouvrages consacrés à celles-ci s'intitule : Asmâ' ullâh il-husnâ ath-thâbita fi-l-kitâb wa-s-sunna.

Ar-Ridwânî a tenté de penser des critères sélectifs mais réguliers (muttarid), permettant de ne retenir que certains de tous les Noms Qualificatifs divins présents dans le Coran et la Sunna, afin que les Noms retenus soient au nombre exact de 99...

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Les principes pensés par ar-Ridwânî pour inclure un Nom dans cette liste de 99 Noms :

a) les Noms de Dieu à inclure dans cette liste seront recherchés dans le Coran ainsi que dans la Sunna authentique (Asmâ' ullâh il-husnâ ath-thâbita fi-l-kitâb wa-s-sunna, p. 49) ;

b) ne sera retenu que ce qui est mentionné explicitement dans les textes sous la forme d'un Nom (à l'exclusion de ce qui y est mentionné sous la forme d'un Acte de Dieu, par le biais d'un verbe, duquel on pourrait extraire un Nom, comme d'autres ulémas l'ont fait, ayant extrait par exemple "الباقي" de "وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ ذُو الْجَلَالِ وَالْإِكْرَامِ") (Ibid., p. 56) ;

c) ne seront retenus que les Noms qui sont inconditionnels (mutlaq) ; à l'exclusion, donc, des Noms qui sont en relation avec quelque chose de précis (muqayyad / mudhâf) (comme c'est le cas de "البديع", qui, dans le texte coranique, est en rapport d'annexion avec "السماوات و الأرض" : ar-Ridwânî ne l'a donc pas retenu) ; à l'exclusion, également, des Noms qui ont été employés à propos de Dieu de façon indirecte (comme c'est le cas de "الحافِظ", qui, dans le texte coranique, a été attribué à Dieu de façon indirecte : "فَاللّهُ خَيْرٌ حَافِظًا" : ar-Ridwânî ne l'a donc pas retenu) (Ibid., p. 65) ; 

d) ne sera retenu qu'un Nom qualificatif, c'est-à-dire qui recèle un sens qualificatif ; à l'exclusion, donc, de tout ce qui est un "اسم جامد", même s'il répond aux critères énoncés ci-dessus (comme c'est le cas de "الدَّهْر") (Ibid., p. 74).

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Application de ces principes :

Le critère a a amené ar-Ridwânî à exclure de la liste des Noms divins des noms qui n'ont été attribués à Dieu que dans des paroles qui ont certes été attribuées au Prophète (sur lui soit la paix) mais qui n'offrent pas les garanties d'authenticité requises. Par exemple :
– "رمضان", dont il a certes été dit dans un hadîth : "لاَ تَقُولُوا رَمَضَان، فَإِنَّ رَمَضَان اِسْم مِنْ أَسْمَاءِ اللَّهِ، وَلَكِنْ قُولُوا شَهْر رَمَضَان", cependant, ce hadîth n'est pas authentique (Asmâ' ullâh il-husnâ ath-thâbita fi-l-kitâb wa-s-sunna, p. 55).

Le critère b a amené ar-Ridwânî à exclure de la liste des Noms divins tout Nom qui pourrait être extrait de ce qui ne figure dans le Coran et la Sunna au sujet de Dieu que sous la forme d'un verbe ou d'un attribut. N'a par exemple pas été considéré par ar-Ridwânî comme un Nom de Dieu :
– "الجَلِيْل", vu que dans le Coran cela ne figure pas ainsi, sous cette forme d'un Nom ; dans le Coran on lit seulement : "ذو الجلال" (Ibid., pp. 17, 63, 91).

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La liste des 99 Noms que ar-Ridwânî a proposée :

الرَّحْمَنُ الرَّحِيمُ
المَلِكُ القُدُّوسُ السَّلامُ المُؤْمِنُ المُهَيْمِنُ العَزِيزُ الجَبَّارُ المُتَكَبِّرُ
الخَالِقُ البَارِئُ المُصَوِّرُ
الأَوَّلُ الآخِرُ الظَّاهِرُ البَاطِنُ
السَّمِيعُ البَصِيرُ
المَوْلَى النَّصِيرُ
العَفُوُّ القَدِيرُ
اللَّطِيفُ الخَبِيرُ
الوِتْرُ الجَمِيلُ
الحَيِيُّ السِّتيرُ
الكَبِيرُ المُتَعَالِ
الوَاحِدُ القَهَّارُ
الحَقُّ المُبِينُ
القَوِيُّ المَتِينُ
الحَيُّ القَيُّومُ
العَلِيُّ العَظِيمُ
الشَّكُورُ الحَلِيمُ
الوَاسِعُ العَلِيمُ
التَّوابُ الحَكِيمُ
الغَنِيُّ الكَرِيمُ
الأَحَدُ الصَّمَدُ
القَرِيبُ المُجيبُ
الغَفُورُ الوَدودُ
الوَلِيُّ الحَميدُ
الحَفيظُ المَجيدُ
الفَتَّاحُ الشَّهيدُ
المُقَدِّمُ المُؤخِّرُ
المَلِيكُ المُقْتَدِرْ
 المُسَعِّرُ القَابِضُ
البَاسِطُ الرَّازِقُ
القَاهِرُ الديَّانُ
الشَّاكِرُ المَنانَّ
القَادِرُ الخَلاَّقُ
المَالِكُ الرَّزَّاقُ
الوَكيلُ الرَّقيبُ
المُحْسِنُ الحَسيبُ
الشَّافِي الرِّفيقُ
المُعْطي المُقيتُ
السَّيِّدُ الطَّيِّبُ
الحَكَمُ الأَكْرَمُ
البَرُّ الغَفَّارُ
الرَّءوفُ الوَهَّابُ
الجَوَادُ السُّبوحُ
الوَارِثُ الرَّبُّ
الأعْلى الإِلَهُ

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Quelques remarques que l'on peut faire par rapport à cet effort de ar-Ridwânî :

La principale remarque que l'on peut faire à ce sujet c'est que ar-Ridwânî est convaincu de la pertinence de sa recherche. Il dit avoir vérifié plusieurs fois, suite à quoi il est devenu certain que ce sont bien là les 99 Noms divins que le Prophète avait évoqués dans le hadîth (Asmâ' ullâh il-husnâ ath-thâbita fi-l-kitâb wa-s-sunna, pp. 19-21). Or ar-Ridwânî pense apparemment que les Noms qui n'ont pas pu être inclus dans sa liste ne sont pas des Asmâ' Husnâ, et que, maintenant qu'il a trouvé les Asmâ' Husnâ, on ne doit plus utiliser, pour invoquer Dieu, que les Noms ainsi trouvés.

Pourtant on peut ici s'interroger sur ces deux affirmations...

–  Dieu a-t-Il seulement 99 Asmâ' Husnâ ?

Alors que d'une part il n'est autorisé d'invoquer Dieu que par l'un de Ses Asmâ' Husnâ, il est d'autre part autorisé de L'invoquer par " Dha-l-Jalâl" (cela figure dans un hadîth, nous l'avons cité dans un article précédent). "Dhu-l-Jalâl" fait donc partie des Asmâ' Husnâ. Pourtant, étant composé, il ne fait pas partie des 99 Asmâ' Husnâ dont il s'agit de faire le ihsâ'.

Il faut dès lors se rendre à l'évidence : les 99 Asmâ' Husnâ dont il s'agit de faire le ihsâ' sont moins nombreux que les Asmâ' Husnâ établis du Coran et de la Sunna.

Et les Asmâ' Husnâ établis du Coran et de la Sunna sont eux-mêmes moins nombreux que les Asmâ' Husnâ tout court, vu que Ibn Taymiyya a écrit et approuvé que Ahmad ibn Hanbal a dit qu'on peut invoquer Dieu en L'appelant : "Yâ Dalîl al-hâ'ïrin" (lire l'article où nous avons exposé cela). Or ce Nom ne figure tel quel ni dans le Coran ni dans la Sunna.

–  La recherche de ar-Ridwânî est-elle qat'î ?

Ar-Ridwânî a, semble-t-il, eu recours à un mouvement dialectique pour déterminer ces principes, afin que ceux-ci soient vérifiables partout (muttarid) et que les Noms ainsi obtenus atteignent le nombre de 99 et ne le dépassent pas.
Mais, et bien que ses efforts méritent reconnaissance, la détermination des principes sur lesquels il a fondé sa recherche, de même que l'application de certains de ces principes, cela reste malgré tout zannî : il y a toujours matière à discussion. D'autant plus qu'on peut s'interroger sur le caractère réellement muttarid de certains de ces principes, comme nous allons le voir...

Ainsi, par rapport au critère c, les 3 ramifications suivantes existent dans la recherche de ar-Ridwânî :

c.a) Ne sont pas retenus, dit ar-Ridwânî, les Noms qui ne sont pas donnés tels quels mais qui sont liés à quelque chose. A l'instar de "مُحِيطٌ", qui n'est donné que lié à quelque chose : "إِنَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ مُّحِيطٌ" (Coran 41/54), "واللّهُ مُحِيطٌ بِالْكافِرِينَ" (Coran 2/10), "وَاللَّهُ مِن وَرَائِهِم مُّحِيطٌ" (Coran 85/20), "إِنَّ اللّهَ بِمَا يَعْمَلُونَ مُحِيطٌ" (Coran 3/120), etc.
Pourtant ar-Ridwânî a retenu les Noms qui sont liés avec quelque chose, dès lors que c'est la particule "عَلَى" ou le nom "فَوْقَ" qui précède cette chose (p. 66) ; ce cas de figure constitue donc pour ce savant une exception par rapport à tous les cas où le Nom est lié avec quelque chose. C'est ainsi que ar-Ridwânî a-t-il retenu les Noms suivants : "المقيت", qu'il a extrait de "وَكَانَ اللَّهُ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ مُقِيتاً" (Coran) ; "الشهيد", qu'il a extrait de : "وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ" (Coran) ; "الحفيظ", qu'il a extrait de : "وَرَبُّكَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ حَفِيظٌ" (Coran) ; "الرقيب", qu'il a extrait de "وَكَانَ اللَّهُ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ رَقِيباً" (Coran) ; "الحسيب", qu'il a extrait de "إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ حَسِيباً" (Coran) ; "المقتدر", qu'il a extrait de "وَكَانَ اللَّهُ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ مُقْتَدِراً" (Coran) ; "القاهر", qu'il a extrait de "وَهُوَ الْقَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ" (Coran). 
On comprend que c'est par mouvement dialectique qu'il a été amené à dire ici "Oui" et là "Non", mais cela reste alors forcément zannî...

c.b) Ne sont pas non plus retenus, dit ar-Ridwânî, les Noms mentionnés apparemment de façon inconditionnelle mais qui, en réalité, renvoient à ce qui les précède, et sont donc eux aussi liés à quelque chose (muqayyad), ne satisfaisant eux non plus pas au critère c. Ar-Ridwânî n'a donc pas retenu : "صادق", présent dans "وِإِنَّا لَصَادِقُونَ" (Coran 6/146) ; l'une des raisons à cela est que cela veut dire : "وِإِنَّا لَصَادِقُونَ في خبرنا هذا", comme l'a écrit at-Tabarî ; cela est donc, ici aussi, par rapport à quelque chose (muqayyad) (p. 72).
Pourtant, ar-Ridwânî a retenu "الْمُجِيبُ", alors que dans le passage où ce Nom figure, la même chose pourrait être dite. En effet, "وَلَقَدْ نَادَانَا نُوحٌ فَلَنِعْمَ الْمُجِيبُونَ" veut dire : "وَلَقَدْ نَادَانَا نُوحٌ فَلَنِعْمَ الْمُجِيبُون أي: لهَ".

c.c) Ar-Ridwânî dit que les Noms précédés de "كفى بنا", comme "حاسب" (présent in Coran anbiyâ'/47), ou de "كُنَّا", comme "مُنذِر" (présent in Coran dukhân/3) ne satisfont eux non plus pas au critère c (pp. 70-71).
Pourtant, ar-Ridwânî a retenu les Noms précédés de "نِعْمَ" (ces Noms sont alors fâ'ïl de ce verbe), qu'ils soient au singulier (comme c'est le cas avec "نِعْمَ الْمَوْلَى وَنِعْمَ النَّصِيرُ") ou au pluriel (comme c'est le cas avec "وَلَقَدْ نَادَانَا نُوحٌ فَلَنِعْمَ الْمُجِيبُونَ"). On ne peut que constater que le fait de dire "Oui" au Nom qui suit ce verbe "نِعْمَ", et "Non" au Nom qui suit les deux autres verbes "كفى بنا" et "كُنَّا", cela est forcément zannî, et on ne peut que s'interroger sur le caractère réellement muttarid de ce critère.

Ibn Hazm n'a, lui, pas fait ces 3 exceptions à l'intérieur de ce critère c, ce qui fait qu'il n'a pas retenu les Noms dont nous venons de voir que ar-Ridwânî les a retenus suite à ces exceptions qu'il a faites.

Par ailleurs encore, s'il est certain qu'il faut que le hadîth soit authentique pour qu'on puisse en extraire un Nom de Dieu, il n'est pas certain que le hadîth dont il dit qu'il n'est pas authentique ne le soit pas réellement. Le fait est que ar-Ridwânî s'est fondé surtout sur les travaux de Cheikh Albânî en la matière. Or, comme nous l'avions écrit dans un autre article : "Parmi les spécialistes du Hadîth, al-Albânî (mort en 1999) est souvent cité, et ce de par le travail qu'il a fourni et les nombreux ouvrages qu'il a publiés (Que Dieu l'en récompense). Cependant, il faut se souvenir – et certains frères l'oublient malheureusement trop souvent – que al-Albânî n'est pas le seul savant de cette science (ardue) de l'authentification des Hadîths, et qu'il y aura toujours, à propos de certains Hadîths donnés, des divergences d'opinions entre différents savants de cette discipline (Ibn Taymiyya a d'ailleurs cité ce point dans Raf' ul-malâm, p. 13, il s'agit du sabab thâlith). D'ailleurs il y a eu récemment d'autres savants tout aussi compétents dans cette discipline : Ahmad Muhammad Shâkir, Shu'ayb al-Arna'ût, Abd ul-Qâdir al-Arna'ût, Habîb ur-Rahmân al-A'zamî... Ce dernier (qui est mort lui aussi dans les années 90 du XXème siècle) n'était d'ailleurs pas d'accord avec la totalité des avis de al-Albânî concernant l'authentification des Hadîths et la jurisprudence. Il suffit à ce sujet de lire son ouvrage Al-Albânî, shudhûdhuhû wa akhtâ'uh. Les frères devraient s'en souvenir et se garder donc de développer un esprit partisan (ta'assub)" (fin de citation).

Ceci fait que certains aspects de la recherche de ar-Ridwânî demeurent, quoi qu'en on dise, zannî, et le savant d'origine égyptienne n'aurait donc pas dû présenter le résultat de sa recherche comme "certain".

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La liste des 99 Noms proposée par ar-Ridwânî, classée cette fois par ordre alphabétique :


الأَحَدُ
الآخِرُ
الأعْلى
الأَكْرَمُ
الإِلَهُ
الأَوَّلُ
البَارِئُ
البَاسِطُ
البَاطِنُ
البَرُّ
البَصِيرُ
التَّوابُ
الجَبَّارُ
الجَمِيلُ
الجَوَادُ
الحَسيبُ
الحَفيظُ
الحَقُّ
الحَكَمُ
الحَكِيمُ
الحَلِيمُ
الحَميدُ
الحَيُّ
الحَيِيُّ
الخَالِقُ
الخَبِيرُ
الخَلاَّقُ
الديَّانُ
الرَّءوفُ
الرَّازِقُ
الرَّبُّ
الرَّحْمَنُ
الرَّحِيمُ
الرَّزَّاقُ
الرِّفيقُ
الرَّقيبُ
السُّبوحُ
السِّتيرُ
السَّلامُ
السَّمِيعُ
السَّيِّدُ
الشَّافِي
الشَّاكِرُ
الشَّكُورُ
الشَّهيدُ
الصَّمَدُ
الطَّيِّبُ
الظَّاهِرُ
العَزِيزُ
العَظِيمُ
العَفُوُّ
العَلِيُّ
العَلِيمُ
الغَفَّارُ
الغَفُورُ
الغَنِيُّ
الفَتَّاحُ
القَابِضُ
القَادِرُ
القَاهِرُ
القُدُّوسُ
القَدِيرُ
القَرِيبُ
القَهَّارُ
القَوِيُّ
القَيُّومُ
الكَبِيرُ
الكَرِيمُ
اللَّطِيفُ
المُؤخِّرُ
المُؤْمِنُ
المَالِكُ
المُبِينُ
المُتَعَالِ
المُتَكَبِّرُ
المَتِينُ
المُجيبُ
المَجيدُ
المُحْسِنُ
المُسَعِّرُ
المُصَوِّرُ
المُعْطي
المُقْتَدِر
المُقَدِّمُ
المُقيتُ
المَلِكُ
المَلِيكُ
المَنانَّ
المُهَيْمِنُ
المَوْلَى
النَّصِيرُ
الوَاحِدُ
الوَارِثُ
الوَاسِعُ
الوِتْرُ
الوَدودُ
الوَكيلُ
الوَلِيُّ
الوَهَّابُ

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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