L'islam ne considère pas le corps humain comme étant le résultat d'un "péché originel", concept totalement inconnu en islam. Pour l'islam, Dieu a au contraire voulu l'existence de l'âme et du corps. Ni ce corps, ni ses particularités et ses exigences ne sont marqués négativement. Pour l'islam, l'homme n'a pas à chercher à écraser son corps par son âme, mais à vouloir coordonner ses besoins physiques avec ses exigences spirituelles, son cœur, encadré par la révélation divine, étant la norme lui indiquant le droit chemin. Aussi, des actes aussi "terrestres" que le manger, le boire, l'hygiène ou l'acte sexuel, sont sacrés dès lors qu'ils sont faits dans le respect de la norme et avec le souvenir de Dieu (qui reste cependant le seul être auquel l'homme doit vouer un culte).
Ainsi, l'islam ne marque-t-il pas négativement la sexualité humaine, mais fixe-t-il des limites pour son expression : l'islam est pour la famille – dont la base fondatrice est le mariage –, et est opposé à la fornication et l'homosexualité. La corporalité et la sexualité n'étant pas en soi des éléments négatifs, aucune limite n'existe quant au regard et à l'intimité des conjoints : chaque conjoint a le plein droit, en islam, de regarder la totalité du corps de l'autre, et les époux ont le droit de vivre pleinement leur sexualité : lisez à ce sujet notre page Les règles à respecter lors des relations intimes.
En dehors du cadre matrimonial, l'islam a cependant fixé des limites aux regards masculin et féminin et aux relations hommes-femmes, et ce toujours dans l'idée d'orienter l'instinct humain et de protéger la spiritualité et la famille. En effet, l'intimité de son corps est quelque chose qu'on réserve à son conjoint et à lui seulement, et le fait de le préserver même des regards du public revient non pas à en avoir honte mais à faire preuve de pudeur. La "honte par rapport au corps" consiste à ne pas se sentir bien dans sa peau, ou à considérer son corps comme une tache, une chose marquée négativement. Elle est différente du fait de dissimuler ses attraits en public, ce qui relève de la "pudeur", qui n'implique pas qu'on ait honte de son corps mais qu'on en réserve les attraits aux seuls regards de l'être avec qui on a choisi de s'engager.
Quelles limites au regard ? Et pourquoi ?
La tenue de la musulmane
Des règles lors de la présence d'hommes et de femmes
La voix de la femme doit-elle être dissimulée des hommes ?
Le prénom de la femme doit-il être caché des hommes ?
L'islam interdit-il à la femme de sortir de chez elle ?
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).