S'abstenir de dire, au sujet de Dieu (que ce soit de Son Être, de Ses Attributs, de Ses Actes, ou de ce qu'Il agrée et ce qu'Il n'agrée pas de la part de l'homme), ce qui n'est pas établi - Et accepter ce qui, au sujet de Dieu, est établi par des preuves évidentes - لَا نَفْتَرِ عَلَى اللَّهِ كَذِبًا؛ ولْنَقبَلِ الْحَقَّ في الله إذا جاءتنا به آيات من الله؛ فلْنَقُلْ عَلَى اللّهِ الْحَقَّ

Les Polycultistes arabes d'une part, comme le prophète Muhammad (sur lui soit la paix) et ses Compagnons d'autre part, croyaient tous en l'Existence de Dieu, Seul à avoir créé les cieux et la terre.
Ce en quoi ces deux groupes divergeaient était la question de savoir si Dieu a élevé certaines de Ses créatures au rang de divinités subalternes, ou pas ; et si Dieu a vraiment suscité Muhammad (sur lui soit la paix) comme Son Messager, ou bien si celui-ci est victime d'hallucinations, voire est un menteur.

Un seul de ces deux groupes dit ce qui est vrai. "Dis : "Qui vous donne votre subsistance provenant des cieux et de la Terre ?" Dis : "(C'est) Dieu. Et nous, ou vous, sommes dans une bonne orientation, ou bien dans un égarement manifeste". Dis : "Vous ne serez pas questionnés au sujet de ce que nous faisons de faute, et nous ne serons pas questionnés au sujet de ce que vous faites de faute". Dis : "Il rassemblera nous avec vous, ensuite Il ouvrira entre nous selon la vérité. Et Il est Celui qui ouvre beaucoup, le Sachant"" : "قُلْ مَن يَرْزُقُكُم مِّنَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ قُلِ اللَّهُ وَإِنَّا أَوْ إِيَّاكُمْ لَعَلَىٰ هُدًى أَوْ فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ قُل لَّا تُسْأَلُونَ عَمَّا أَجْرَمْنَا وَلَا نُسْأَلُ عَمَّا تَعْمَلُونَ قُلْ يَجْمَعُ بَيْنَنَا رَبُّنَا ثُمَّ يَفْتَحُ بَيْنَنَا بِالْحَقِّ وَهُوَ الْفَتَّاحُ الْعَلِيمُ" (Coran 34/24-27).

Le Prophète (sur lui soit la paix) prêcha la vérité, mais ne contraignit jamais : "أَفَأَنتَ تُكْرِهُ النَّاسَ حَتَّى يَكُونُواْ مُؤْمِنِينَ" : "Est-ce que tu serais à contraindre les hommes jusqu'à ce qu'ils soient croyants ?" (Coran 10/99) ; "لاَ إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ" : "Pas de contrainte (pour faire entrer quelqu'un) dans la religion" (Coran 2/256).

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- La vérité se dit "Haqq", et la véracité : "Sidq".
- Le faux se dit : "Kadhib", "Ifk" ; le fait d'avoir forgé ce qui est faux se dit : "Iftirâ'", "Ikhtilâq".

On trouve aussi les formules :
--- "dire la vérité au sujet de Dieu" : "qawl ul-haqq 'al-Allah" : "قولُ الْحَقِّ عَلَى اللّهِ" ;
--- "dire ce qui est faux au sujet de Dieu" : "kadhib 'al-Allah" : "الكذبَ عَلَى اللَّهِ".

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- Au sens le plus répandu, Kadhib est un nom d'action qui signifie : mentir, c'est-à-dire prononcer ce qu'on sait être faux.
- Mais en un sens plus général, le terme "Kadhib" est un adjectif qui qualifie ce qui est faux, et ce, que la personne qui le prononce sache que cela est faux, ou qu'elle croit innocemment que cela est vrai ; cela peut également être un nom d'action véhiculant le même sens : "dire ce qui est faux", même si on croit que cela est vrai (il s'agit du sens exposé tout à la fin de l'article consacré au fait de mentir au sujet de soi-même ou des gens).

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I) Les polycultistes accusaient Muhammad (صلى الله عليه وسلم) d'avoir dit chose fausse, inventée, au sujet de Dieu : d'avoir dit que ce Coran qu'il récitait, c'est une Parole qu'il reçoit de Dieu (alors que, prétendaient-ils, "cela ne provient pas du Créateur") ; et d'avoir donc attribué à Dieu tout ce qui est contenu dans le Coran ("Il ne faut rien diviniser d'autre que Dieu" ; "Les corps seront reconstitués puis ressuscités pour un Grand Jugement" ; etc.) :

--- "Ou bien disent-ils : "Il a forgé au sujet de Dieu une chose fausse" ? Si Dieu le veut, Il appose un sceau sur ton coeur. Et Dieu effacera le faux et établira le vrai par Ses Paroles. (...)" : "أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا فَإِن يَشَأِ اللَّهُ يَخْتِمْ عَلَى قَلْبِكَ وَيَمْحُ اللَّهُ الْبَاطِلَ وَيُحِقُّ الْحَقَّ بِكَلِمَاتِهِ إِنَّهُ عَلِيمٌ بِذَاتِ الصُّدُورِ" (Coran 42/24) ;
--- "Ou bien disent-ils : "Il l'a forgé" ?" : "الم تَنزِيلُ الْكِتَابِ لَا رَيْبَ فِيهِ مِن رَّبِّ الْعَالَمِينَ أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَاهُ بَلْ هُوَ الْحَقُّ مِن رَّبِّكَ لِتُنذِرَ قَوْمًا مَّا أَتَاهُم مِّن نَّذِيرٍ مِّن قَبْلِكَ لَعَلَّهُمْ يَهْتَدُونَ" (Coran 32/1-3) ;
--- "أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَاهُ قُلْ فَأْتُواْ بِسُورَةٍ مِّثْلِهِ وَادْعُواْ مَنِ اسْتَطَعْتُم مِّن دُونِ اللّهِ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ" (Coran 10/38) ;
--- "Et ceux qui mécroient ont dit : "Ceci n'est qu'un mensonge qu'il a forgé, et d'autres personnes l'ont aidé à cela"" : "وَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ هَذَا إِلَّا إِفْكٌ افْتَرَاهُ وَأَعَانَهُ عَلَيْهِ قَوْمٌ آخَرُونَ فَقَدْ جَاؤُوا ظُلْمًا وَزُورًا وَقَالُوا أَسَاطِيرُ الْأَوَّلِينَ اكْتَتَبَهَا فَهِيَ تُمْلَى عَلَيْهِ بُكْرَةً وَأَصِيلًا قُلْ أَنزَلَهُ الَّذِي يَعْلَمُ السِّرَّ فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ إِنَّهُ كَانَ غَفُورًا رَّحِيمًا" (Coran 25/4-6) ;
--- "Et les incroyants ont dit : "(...) Cela n'est qu'invention ! Le Rappel serait-il descendu sur lui au milieu d'entre nous ?" : "وَعَجِبُوا أَن جَاءهُم مُّنذِرٌ مِّنْهُمْ وَقَالَ الْكَافِرُونَ هَذَا سَاحِرٌ كَذَّابٌ أَجَعَلَ الْآلِهَةَ إِلَهًا وَاحِدًا إِنَّ هَذَا لَشَيْءٌ عُجَابٌ وَانطَلَقَ الْمَلَأُ مِنْهُمْ أَنِ امْشُوا وَاصْبِرُوا عَلَى آلِهَتِكُمْ إِنَّ هَذَا لَشَيْءٌ يُرَادُ مَا سَمِعْنَا بِهَذَا فِي الْمِلَّةِ الْآخِرَةِ إِنْ هَذَا إِلَّا اخْتِلَاقٌ أَأُنزِلَ عَلَيْهِ الذِّكْرُ مِن بَيْنِنَا بَلْ هُمْ فِي شَكٍّ مِّن ذِكْرِي بَلْ لَمَّا يَذُوقُوا عَذَابِ" (Coran 38/4-8) ;

--- "Ceux qui mécroient ont dit : "(...) A-t-il forgé au sujet de Dieu une chose fausse, ou bien y a-t-il sur lui jinnah ?"" : "وَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا هَلْ نَدُلُّكُمْ عَلَى رَجُلٍ يُنَبِّئُكُمْ إِذَا مُزِّقْتُمْ كُلَّ مُمَزَّقٍ إِنَّكُمْ لَفِي خَلْقٍ جَدِيدٍ أَفْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا أَم بِهِ جِنَّةٌ بَلِ الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِالْآخِرَةِ فِي الْعَذَابِ وَالضَّلَالِ الْبَعِيدِ" (Coran 34/7-8) ; "jinnah" signifie soit : "un djinn", soit : "une folie" : "والجنة: الجنون؛ أو الجنّ، أى: به جنّ يخبلونه" (Tafsîr uz-Zamakhsharî sur Coran 23/25).
Ils voulaient dire au sujet du prophète Muhammad (sur lui soit la paix) :
--- soit il ment au sujet de Dieu, ayant inventé tout cela pour se faire un nom ;
--- soit il dit des choses fausses au sujet de Dieu mais le fait malgré lui, car :
----- soit il reçoit la visite d'un esprit (djinn) qui se fait passer pour un ange ; c'est donc un djinn satanique qui lui inspire toutes ces paroles ;
----- soit il est atteint d'une maladie mentale, étant victime d'hallucinations ou encore de schizophrénie.

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Le prophète Sâlih aussi (sur lui soit la paix), son peuple lui avait dit qu'il avait inventé ce qu'il leur transmettait de Dieu : "Il n'est qu'un homme ayant forgé au sujet de Dieu une chose fausse, et nous ne sommes pas à le croire" : "إِنْ هُوَ إِلَّا رَجُلٌ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا وَمَا نَحْنُ لَهُ بِمُؤْمِنِينَ" (Coran 23/38).

Et le prophète Noé aussi (sur lui soit la paix), son peuple avait dit qu'il est atteint (soit par un djinn, soit par la folie) : "Il n'est qu'un homme sur qui il y a jinnah" : "إِنْ هُوَ إِلَّا رَجُلٌ بِهِ جِنَّةٌ فَتَرَبَّصُوا بِهِ حَتَّى حِينٍ" (Coran 23/25).

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II) Pour sa part, le Coran dit que ce sont les polycultistes qui disent chose fausse, inventée, au sujet de Dieu :

Un 1er type de versets, qui cite seulement le cas que nous allons appeler "A" :

"Et qui serait plus injuste que celui qui a forgé au sujet de Dieu une chose fausse ?" : "وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللّهِ كَذِبًا" (Coran 6/144 ; 11/18 ; 18/15).
Dans cette phrase, est cité :
--- uniquement le fait que la personne dit un propos faux au sujet de Dieu (A).

"Et le Jour de la Résurrection, tu verras ceux qui avaient dit chose fausse au sujet de Dieu, leur visage est noirci" : "وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ تَرَى الَّذِينَ كَذَبُواْ عَلَى اللَّهِ وُجُوهُهُم مُّسْوَدَّةٌ" (Coran 39/60).

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Un 2nd type de versets, qui cite seulement le cas que nous allons appeler "B" :

"Et qui serait plus injuste que celui qui a traité de mensonges les Signes de Dieu et s'est détourné d'eux ?" : "فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن كَذَّبَ بِآيَاتِ اللّهِ وَصَدَفَ عَنْهَا" (Coran 6/157).
Dans cette phrase, est cité :
--- uniquement le fait que la personne traite de mensonges les Signes de Dieu qui lui ont été apportés par le prophète de Dieu du moment (B).

"Et qui serait plus injuste que celui qui à qui le rappel a été fait par les Signes de Dieu et s'est alors détourné de ceux-ci ?" : "وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن ذُكِّرَ بِآيَاتِ رَبِّهِ ثُمَّ أَعْرَضَ عَنْهَا" (Coran 32/22) ; "وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن ذُكِّرَ بِآيَاتِ رَبِّهِ فَأَعْرَضَ عَنْهَا وَنَسِيَ مَا قَدَّمَتْ يَدَاهُ" (Coran 18/57).

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Un 3ème type de versets, qui cite à la fois les cas A et B :

"Qui serait donc plus injuste que celui qui a dit chose fausse au sujet de Dieu et a traité de mensonge la vérité lorsqu'elle est venue à lui ? (...) Et celui qui a apporté la vérité et a cru en celle-ci, ceux-là sont, eux, les pieux" : "فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن كَذَبَ عَلَى اللَّهِ وَكَذَّبَ بِالصِّدْقِ إِذْ جَاءهُ أَلَيْسَ فِي جَهَنَّمَ مَثْوًى لِّلْكَافِرِينَ وَالَّذِي جَاء بِالصِّدْقِ وَصَدَّقَ بِهِ أُوْلَئِكَ هُمُ الْمُتَّقُونَ" (Coran 39/32-33).
Dans ce passage, les 2 cas sont cités :
--- la personne dit un propos faux au sujet de Dieu (A) ;
--- et la personne traite de mensonge le propos qui provient véritablement de Dieu, lui étant transmis par un prophète de Dieu (B).

Alors que, toujours selon ce passage :
--- il ne faut dire au sujet de Dieu que ce qui est vrai et que l'on peut connaître soi-même par 'Aql ul-Qalb, sans rien ajouter à cela, et sans répéter non plus ce qu'autrui dit mais qui contredit cela ;
--- et il faut approuver le propos qui est affirmé à son sujet et qui nous parvient par Sam' : par le fait d'écouter la parole des prophètes de Dieu.
"قيل: إن ذلك عام في كل من دعا إلى توحيد الله - عز وجل -؛ قاله ابن عباس وغيره، واختاره الطبري" (
Tafsîr ul-Qurtubî).

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Dans les deux phrases ci-après, les deux cas A et B sont articulés cette fois par la conjonction "ou" :
"Et qui serait plus injuste que celui qui a forgé au sujet de Dieu une chose fausse, ou qui a traité de mensonges Ses Signes ?"
: "وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللّهِ كَذِبًا أَوْ كَذَّبَ بِآيَاتِهِ" (Coran 6/21 ; 7/36 ; 10/16 : dans le 6/21, le "مَنْ" du début est précédé de ce "وَ", alors que dans les deux autres, c'est la particule "فَ" qui le précède).
"Et qui serait plus injuste que celui qui a forgé au sujet de Dieu une chose fausse, ou qui a traité de mensonge la vérité lorsqu'elle est venue à lui ?" : "وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا أَوْ كَذَّبَ بِالْحَقِّ لَمَّا جَاءهُ" (Coran 29/68).

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Un 4ème verset, qui cite deux sous-cas du "A" (A.a et A.b), ainsi qu'un autre cas, que nous désignerons par : "C" :

"Et qui serait plus injuste que celui qui forge au sujet de Dieu une chose fausse, ou dit : "La révélation m'a été faite" alors que rien ne lui a été révélé, et que celui qui dit : "Je vais faire descendre chose semblable à ce que Dieu a fait descendre ?" : "وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللّهِ كَذِبًا أَوْ قَالَ أُوْحِيَ إِلَيَّ وَلَمْ يُوحَ إِلَيْهِ شَيْءٌ وَمَن قَالَ سَأُنزِلُ مِثْلَ مَا أَنَزلَ اللّهُ وَلَوْ تَرَى إِذِ الظَّالِمُونَ فِي غَمَرَاتِ الْمَوْتِ وَالْمَلائِكَةُ بَاسِطُو أَيْدِيهِمْ أَخْرِجُوا أَنْفُسَكُمُ الْيَوْمَ تُجْزَوْنَ عَذَابَ الْهُونِ بِمَا كُنْتُمْ تَقُولُونَ عَلَى اللَّهِ غَيْرَ الْحَقِّ وَكُنْتُمْ عَنْ آيَاتِهِ تَسْتَكْبِرُونَ" (Coran 6/93).
Dans cette phrase-ci, ce sont 3 cas qui sont évoqués.
Les 2 premiers se rapportent tous deux au cas A cité plus haut : dire chose fausse au sujet de Dieu. Le 3ème est différent.
Ce qui est dit dans ce verset 6/93 c'est que :
--- soit la personne dit un propos faux au sujet de Dieu ; et :
------ soit elle affirme cela de façon globale, sans autre précision (A) ;
------ soit elle affirme - de façon plus précise - qu'elle a, en personne, reçu ce propos de Dieu, car elle reçoit des messages directement de Lui (A.b) ;
--- soit la personne dit qu'elle est capable d'apporter une parole semblable à ce que Dieu a dûment révélé (C).

Pour Ibn ul-Anbârî, le premier propos (A) est celui de toute personne disant chose fausse au sujet de Dieu ; tandis que le second propos (A.b) est celui de la personne qui, en plus, prétend qu'elle a reçu ce propos de Dieu : "إن قيل: كيف أفرد قوله: {أو قال أوحي إلي} من قوله: {ومن أظلم ممن افترى} وذاك مفتر أيضا؟ فعنه جوابان: (...)، والثاني: أنه خص بقوله: {أو قال أوحي إلي} بعد أن عم بقوله: {افترى على الله} لأنه ليس كل مفتر على الله يدعي أنه يوحى إليه، ذكرهما ابن الأنباري" (Zâd ul-massîr).
Par parallélisme, ici précisément :
--- le premier propos est celui de la personne qui dit chose fausse au sujet de Dieu, mais qui ne prétend pas l'avoir reçu personnellement de Dieu : soit elle l'a établi par son propre raisonnement, soit par répétition de ce qu'elle a entendu autrui - par exemple ses ancêtres - le dire (A.a) ;
--- alors que le second propos (A.b) est celui de la personne qui affirme cette chose et prétend que Dieu le lui a révélé (alors que ce n'est pas le cas) ;
--- quant au troisième propos (C), c'est celui de la personne qui prétend être capable de dire des paroles semblables aux paroles de Dieu (matlû ou ghayr matlû) : "فإذا اجتهد المرء أمكن أن يأتي بمثله. وهذا يعم من قال إنه يمكن معارضة القرآن - كابن أبي سرح في حال ردته، وطائفة متفرقين من الناس -، ويعم المتفلسفة الصابئة المنافقين والكافرين ممن يزعم أن رسالة الأنبياء كلام فاض عليهم قد يفيض على غيرهم مثله، فيكون قد أنزل مثل ما أنزل الله في دعوى الرسل. لأن القائل سأنزل مثل ما أنزل الله قد يقوله غير معتقد أن الله أنزل شيئا، وقد يقوله معتقدا أن الله أنزل شيئا" (MF 12/26).

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Quelques exemples de certains de ces cas :

Le cas A.a : avoir suivi ce que les ancêtres disaient : "Dieu a des filles : les anges ; les anges Lui sont consubstantiels ; et il s'agit de leur rendre le culte" :

--- "وَجَعَلُوا لَهُ مِنْ عِبَادِهِ جُزْءًا إِنَّ الْإِنسَانَ لَكَفُورٌ مُّبِينٌ أَمِ اتَّخَذَ مِمَّا يَخْلُقُ بَنَاتٍ وَأَصْفَاكُم بِالْبَنِينَ وَإِذَا بُشِّرَ أَحَدُهُم بِمَا ضَرَبَ لِلرَّحْمَنِ مَثَلًا ظَلَّ وَجْهُهُ مُسْوَدًّا وَهُوَ كَظِيمٌ أَوَمَن يُنَشَّأُ فِي الْحِلْيَةِ وَهُوَ فِي الْخِصَامِ غَيْرُ مُبِينٍ وَجَعَلُوا الْمَلَائِكَةَ الَّذِينَ هُمْ عِبَادُ الرَّحْمَنِ إِنَاثًا أَشَهِدُوا خَلْقَهُمْ سَتُكْتَبُ شَهَادَتُهُمْ وَيُسْأَلُونَ وَقَالُوا لَوْ شَاء الرَّحْمَنُ مَا عَبَدْنَاهُم مَّا لَهُم بِذَلِكَ مِنْ عِلْمٍ إِنْ هُمْ إِلَّا يَخْرُصُونَ أَمْ آتَيْنَاهُمْ كِتَابًا مِّن قَبْلِهِ فَهُم بِهِ مُسْتَمْسِكُونَ بَلْ قَالُوا إِنَّا وَجَدْنَا آبَاءنَا عَلَى أُمَّةٍ وَإِنَّا عَلَى آثَارِهِم مُّهْتَدُونَ" (Coran 43/15-22).
--- "وَاتْلُ عَلَيْهِمْ نَبَأَ إِبْرَاهِيمَ إِذْ قَالَ لِأَبِيهِ وَقَوْمِهِ مَا تَعْبُدُونَ قَالُوا نَعْبُدُ أَصْنَامًا فَنَظَلُّ لَهَا عَاكِفِينَ قَالَ هَلْ يَسْمَعُونَكُمْ إِذْ تَدْعُونَ أَوْ يَنفَعُونَكُمْ أَوْ يَضُرُّونَ قَالُوا بَلْ وَجَدْنَا آبَاءنَا كَذَلِكَ يَفْعَلُونَ" (Coran 26/69-74).

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D'autres cas de figure relevant du A.a et qui concernent des croyances encore, que des hommes avaient inventées : "Dieu a élevé certaines de Ses créatures au rang de divinités" :
--- "Et celui qui associe à Dieu (quelque chose), celui-là a forgé (ce qui constitue) un péché énorme" : "وَمَن يُشْرِكْ بِاللّهِ فَقَدِ افْتَرَى إِثْمًا عَظِيمًا" (Coran 4/48).
--- Le prophète Moïse (sur lui soit la paix) dit aux magiciens venus l'affronter : "Malheur à vous ! Ne forgez pas au sujet de Dieu une chose fausse, de sorte qu'Il vous détruise alors par un châtiment. Et celui qui a forgé a échoué" : "قَالَ لَهُم مُّوسَى وَيْلَكُمْ لَا تَفْتَرُوا عَلَى اللَّهِ كَذِبًا فَيُسْحِتَكُمْ بِعَذَابٍ وَقَدْ خَابَ مَنِ افْتَرَى" (Coran 20/61). "لا تفتروا على الله كذبا} أي لا تختلقوا عليه الكذب، ولا تشركوا به، ولا تقولوا للمعجزات إنها سحر" (Tafsîr ul-Qurtubî).
--- Les jeunes ayant trouvé refuge dans la Caverne dirent : "Ceux-ci, notre peuple, ont pris en deçà de Dieu des divinités. Pourquoi n'apportent-ils pas au sujet de celles-ci une preuve claire ? Qui donc serait plus injuste que celui qui a forgé au sujet de Dieu une chose fausse ?" : "هَؤُلَاء قَوْمُنَا اتَّخَذُوا مِن دُونِهِ آلِهَةً لَّوْلَا يَأْتُونَ عَلَيْهِم بِسُلْطَانٍ بَيِّنٍ فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا" (Coran 18/15).
--- "Qui donc serait plus injuste que celui qui a forgé au sujet de Dieu une chose fausse, ou qui a traité de mensonges Ses Signes ? Les fautifs ne réussissent pas. Et ils invoquent, en deçà de Dieu, ce qui ne leur cause pas de tort et ne leur cause pas de profit, et disent : "Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès de Dieu". Dis : "Informeriez-vous Dieu de ce qu'Il ne saurait pas dans les cieux ni sur la terre ?" Pureté à Lui, et élevé est-Il par rapport à ce qu'ils (Lui) associent" : "فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللّهِ كَذِبًا أَوْ كَذَّبَ بِآيَاتِهِ إِنَّهُ لاَ يُفْلِحُ الْمُجْرِمُونَ وَيَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللّهِ مَا لاَ يَضُرُّهُمْ وَلاَ يَنفَعُهُمْ وَيَقُولُونَ هَؤُلاء شُفَعَاؤُنَا عِندَ اللّهِ قُلْ أَتُنَبِّئُونَ اللّهَ بِمَا لاَ يَعْلَمُ فِي السَّمَاوَاتِ وَلاَ فِي الأَرْضِ سُبْحَانَهُ وَتَعَالَى عَمَّا يُشْرِكُونَ" (Coran 10/17-18).
--- "(...) Alors pourquoi ceux qu'ils ont pris en-deçà de Dieu comme moyens de rapprochement, ne les ont-ils pas aidés ? Au contraire, ils ont disparu d'eux. Et cela est leur mensonge, et ce qu'ils forgeaient" : "وَلَقَدْ أَهْلَكْنَا مَا حَوْلَكُم مِّنَ الْقُرَى وَصَرَّفْنَا الْآيَاتِ لَعَلَّهُمْ يَرْجِعُونَ فَلَوْلَا نَصَرَهُمُ الَّذِينَ اتَّخَذُوا مِن دُونِ اللَّهِ قُرْبَانًا آلِهَةً بَلْ ضَلُّوا عَنْهُمْ وَذَلِكَ إِفْكُهُمْ وَمَا كَانُوا يَفْتَرُونَ" (Coran 46/27-28).
--- "(...) Ecoutez : par leur invention ils disent : "Dieu a enfanté", et ils sont diseurs de fausseté. (...)" : "فَاسْتَفْتِهِمْ أَلِرَبِّكَ الْبَنَاتُ وَلَهُمُ الْبَنُونَ أَمْ خَلَقْنَا الْمَلَائِكَةَ إِنَاثًا وَهُمْ شَاهِدُونَ أَلَا إِنَّهُم مِّنْ إِفْكِهِمْ لَيَقُولُونَ وَلَدَ اللَّهُ وَإِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ أَصْطَفَى الْبَنَاتِ عَلَى الْبَنِينَ مَا لَكُمْ كَيْفَ تَحْكُمُونَ أَفَلَا تَذَكَّرُونَ أَمْ لَكُمْ سُلْطَانٌ مُّبِينٌ فَأْتُوا بِكِتَابِكُمْ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ وَجَعَلُوا بَيْنَهُ وَبَيْنَ الْجِنَّةِ نَسَبًا وَلَقَدْ عَلِمَتِ الْجِنَّةُ إِنَّهُمْ لَمُحْضَرُونَ سُبْحَانَ اللَّهِ عَمَّا يَصِفُونَ" (Coran 37/149-159). Il s'agit de ceux qui disaient que les anges sont des êtres féminins et sont les filles de Dieu, étant consubstantiels à Lui.
--- "Ils dirent : "Dieu a pris enfant". Pureté à Lui ! Il est Celui qui n'a besoin de rien. A lui appartiennent ce qu'il y a dans les cieux et ce qu'il y a sur la Terre. Il n'y auprès de vous aucune preuve de cela. Dites-vous au sujet de Dieu ce que vous ne savez pas ? Dis : "Ceux qui forgent au sujet de Dieu la chose fausse ne réussiront pas"" : "قَالُواْ اتَّخَذَ اللّهُ وَلَدًا سُبْحَانَهُ هُوَ الْغَنِيُّ لَهُ مَا فِي السَّمَاوَات وَمَا فِي الأَرْضِ إِنْ عِندَكُم مِّن سُلْطَانٍ بِهَذَا أَتقُولُونَ عَلَى اللّهِ مَا لاَ تَعْلَمُونَ قُلْ إِنَّ الَّذِينَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ لاَ يُفْلِحُونَ" (Coran 10/68-69).

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Un cas de figure relevant du A.a et qui concerne une autre croyance inventée : "Le Jour du Jugement, quelqu'un pourra se charger du fardeau d'autrui" :
--- "وَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا لِلَّذِينَ آمَنُوا اتَّبِعُوا سَبِيلَنَا وَلْنَحْمِلْ خَطَايَاكُمْ وَمَا هُم بِحَامِلِينَ مِنْ خَطَايَاهُم مِّن شَيْءٍ إِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ وَلَيَحْمِلُنَّ أَثْقَالَهُمْ وَأَثْقَالًا مَّعَ أَثْقَالِهِمْ وَلَيُسْأَلُنَّ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَمَّا كَانُوا يَفْتَرُونَ" (Coran 29/12-13). "وليُسألُنّ يوم القيامة عما كانوا يَكذِبونهم في الدنيا بوعدهم إياهم الأباطيل وقيلهم لهم: "اتبعوا سبيلنا ولنحمل خطاياكم"، فيفترون الكذب بذلك" (Tafsîr ut-Tabarî).

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Des cas de figure relevant du A.a et qui concernent des normes relatives à des actions, normes qu'ils ont inventées et attribuées à Dieu : le caractère illicite de la monte de certains animaux, ainsi que de la consommation de la chair de certains animaux et de certaines récoltes ; de même que le caractère licite de la bête à sang chaud morte sans avoir été vidée de son sang :
--- "وَقَالُواْ هَذِهِ أَنْعَامٌ وَحَرْثٌ حِجْرٌ لاَّ يَطْعَمُهَا إِلاَّ مَن نّشَاء بِزَعْمِهِمْ وَأَنْعَامٌ حُرِّمَتْ ظُهُورُهَا وَأَنْعَامٌ لاَّ يَذْكُرُونَ اسْمَ اللّهِ عَلَيْهَا افْتِرَاء عَلَيْهِ سَيَجْزِيهِم بِمَا كَانُواْ يَفْتَرُونَ وَقَالُواْ مَا فِي بُطُونِ هَذِهِ الأَنْعَامِ خَالِصَةٌ لِّذُكُورِنَا وَمُحَرَّمٌ عَلَى أَزْوَاجِنَا وَإِن يَكُن مَّيْتَةً فَهُمْ فِيهِ شُرَكَاء سَيَجْزِيهِمْ وَصْفَهُمْ إِنَّهُ حِكِيمٌ عَلِيمٌ قَدْ خَسِرَ الَّذِينَ قَتَلُواْ أَوْلاَدَهُمْ سَفَهًا بِغَيْرِ عِلْمٍ وَحَرَّمُواْ مَا رَزَقَهُمُ اللّهُ افْتِرَاء عَلَى اللّهِ قَدْ ضَلُّواْ وَمَا كَانُواْ مُهْتَدِينَ" (Coran 6/138-140).
--- "قُلْ أَرَأَيْتُم مَّا أَنزَلَ اللّهُ لَكُم مِّن رِّزْقٍ فَجَعَلْتُم مِّنْهُ حَرَامًا وَحَلاَلاً قُلْ آللّهُ أَذِنَ لَكُمْ أَمْ عَلَى اللّهِ تَفْتَرُونَ وَمَا ظَنُّ الَّذِينَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ يَوْمَ الْقِيَامَةِ" (Coran 10/59-60).
--- "وَمِنَ الإِبْلِ اثْنَيْنِ وَمِنَ الْبَقَرِ اثْنَيْنِ قُلْ آلذَّكَرَيْنِ حَرَّمَ أَمِ الأُنثَيَيْنِ أَمَّا اشْتَمَلَتْ عَلَيْهِ أَرْحَامُ الأُنثَيَيْنِ أَمْ كُنتُمْ شُهَدَاء إِذْ وَصَّاكُمُ اللّهُ بِهَذَا فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللّهِ كَذِبًا لِيُضِلَّ النَّاسَ بِغَيْرِ عِلْمٍ إِنَّ اللّهَ لاَ يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ" (Coran 6/144).
--- "مَا جَعَلَ اللّهُ مِن بَحِيرَةٍ وَلاَ سَآئِبَةٍ وَلاَ وَصِيلَةٍ وَلاَ حَامٍ وَلَكِنَّ الَّذِينَ كَفَرُواْ يَفْتَرُونَ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ" (Coran 5/103).
--- "وَلاَ تَقُولُواْ لِمَا تَصِفُ أَلْسِنَتُكُمُ الْكَذِبَ هَذَا حَلاَلٌ وَهَذَا حَرَامٌ لِّتَفْتَرُواْ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ إِنَّ الَّذِينَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ لاَ يُفْلِحُونَ مَتَاعٌ قَلِيلٌ وَلَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ" (Coran 16/116-117).

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Un autre cas de figure relevant du A.a : la croyance des Polycultistes selon laquelle il faut accomplir la circumambulation autour de la Kaaba en étant sans vêtement :
--- "Et lorsqu'ils font quelque chose de mal, ils disent : "Nous avons trouvé sur cela nos ancêtres, et Dieu nous l'a ordonné !" Dis-(leur) : "Dieu n'ordonne pas ce qui est mal ! Dites-vous au sujet de Dieu ce dont vous n'avez pas connaissance ?" Dis : "Mon Seigneur a ordonné ce qui est Juste"" : "وَإِذَا فَعَلُواْ فَاحِشَةً قَالُواْ وَجَدْنَا عَلَيْهَا آبَاءنَا وَاللّهُ أَمَرَنَا بِهَا قُلْ إِنَّ اللّهَ لاَ يَأْمُرُ بِالْفَحْشَاء أَتَقُولُونَ عَلَى اللّهِ مَا لاَ تَعْلَمُونَ قُلْ أَمَرَ رَبِّي بِالْقِسْطِ" (Coran 7/28-29). "الفاحشة هنا في قول أكثر المفسرين: طوافهم بالبيت عراة؛ وقال الحسن: هي الشرك والكفر" (Tafsîr ul-Qurtubî).

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Le cas B : rejeter ce que le prophète du moment apporte, arguant qu'on se suffit de ce qu'on a vu ses ancêtres faire et ce qu'on les a entendus exposer (au sujet de Dieu) :

--- "وَإِذَا قِيلَ لَهُمُ اتَّبِعُوا مَا أَنزَلَ اللَّهُ قَالُوا بَلْ نَتَّبِعُ مَا وَجَدْنَا عَلَيْهِ آبَاءنَا" (Coran 31/21).
--- "وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ تَعَالَوْاْ إِلَى مَا أَنزَلَ اللّهُ وَإِلَى الرَّسُولِ قَالُواْ حَسْبُنَا مَا وَجَدْنَا عَلَيْهِ آبَاءنَا أَوَلَوْ كَانَ آبَاؤُهُمْ لاَ يَعْلَمُونَ شَيْئًا وَلاَ يَهْتَدُونَ" (Coran 5/104).

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III) Au sujet de certains Gens du Livre

--- "Alors, lorsqu'il leur apporta les preuves évidentes, ils dirent : "Ceci est de la magie manifeste". Et qui serait plus injuste que celui qui forge au sujet de Dieu une chose fausse, alors qu'il est invité à la soumission (à Lui) ? (...)" : "فَلَمَّا جَاءهُم بِالْبَيِّنَاتِ قَالُوا هَذَا سِحْرٌ مُّبِينٌ وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ الْكَذِبَ وَهُوَ يُدْعَى إِلَى الْإِسْلَامِ وَاللَّهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ" (Coran 61/6-7). "La chose fausse" ici évoquée serait le référentiel fondé sur seulement les propos de leurs érudits (Mujtahidûn), référentiel sur lequel les contemporains de Jésus s'appuyèrent pour réfuter le caractère de messie de ce dernier. Shâh Waliyyullâh écrit : "وأما الإلحاق والافتراء على الله تعالى ونسبة ما يكتبونه إلى الله تعالى وإلى التوراة، فيرجع سببه إلى أن أحبارهم ورهبانهم تعقموا وتشددوا في الدين، وسلكوا طريق الاستحسان - أي استنباط بعض الأحكام بناءً على إدراك المصالح فيها بدون أي نص من الشارع، بل بالعقل المصلحي والهوى البشري -، ورجحوا استنباطات واهية، واستسحانات دخلية؛ فوضعها أتباعهم موضع الأصل وألحقوها به، واعتقدوا اتفاق سلفهم على شيء حجة قاطعة. ولم يكن لديهم مستند في إنكار نبوة عيسى - عليه السلام - إلا أقوال سلفهم" (Al-Fawz ul-kabîr, p. 32).

--- "Avant que la Torah fut révélée, tous ces aliments étaient licites pour les fils d'Israël – exception faite de ce que Israël s'était interdit à lui-même. Dis : "Apportez donc la Torah et récitez-la, si vous êtes véridiques". Celui qui, après cela, forge au sujet de Dieu une chose fausse, ceux-là sont, eux, les injustes" : "كُلُّ الطَّعَامِ كَانَ حِلاًّ لِّبَنِي إِسْرَائِيلَ إِلاَّ مَا حَرَّمَ إِسْرَائِيلُ عَلَى نَفْسِهِ مِن قَبْلِ أَن تُنَزَّلَ التَّوْرَاةُ قُلْ فَأْتُواْ بِالتَّوْرَاةِ فَاتْلُوهَا إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ فَمَنِ افْتَرَىَ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ مِن بَعْدِ ذَلِكَ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ" (Coran 3/93-94).

--- "أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ يُزَكُّونَ أَنفُسَهُمْ بَلِ اللّهُ يُزَكِّي مَن يَشَاء وَلاَ يُظْلَمُونَ فَتِيلاً انظُرْ كَيفَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللّهِ الكَذِبَ وَكَفَى بِهِ إِثْمًا مُّبِينًا" (Coran 4/49-50).

--- "أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ أُوْتُواْ نَصِيبًا مِّنَ الْكِتَابِ يُدْعَوْنَ إِلَى كِتَابِ اللّهِ لِيَحْكُمَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ يَتَوَلَّى فَرِيقٌ مِّنْهُمْ وَهُم مُّعْرِضُونَ ذَلِكَ بِأَنَّهُمْ قَالُواْ لَن تَمَسَّنَا النَّارُ إِلاَّ أَيَّامًا مَّعْدُودَاتٍ وَغَرَّهُمْ فِي دِينِهِم مَّا كَانُواْ يَفْتَرُونَ" (Coran 3/23-24).

--- "O Gens du Livre, n'exagérez pas dans votre religion et ne dites au sujet de Dieu que la vérité. Le Messie Jésus fils de Marie n'est que le Messager de Dieu, Sa Parole, qu'Il a envoyée vers Marie, et une Ame venant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses Messagers et ne dites pas : "Trois" ; cessez, ce sera mieux pour vous. Dieu n'est qu'un dieu unique. Pureté à Lui par rapport au fait qu'Il ait un fils. A Lui appartient ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre. Et Dieu suffit comme garant" : "يَا أَهْلَ الْكِتَابِ لاَ تَغْلُواْ فِي دِينِكُمْ وَلاَ تَقُولُواْ عَلَى اللّهِ إِلاَّ الْحَقِّ إِنَّمَا الْمَسِيحُ عِيسَى ابْنُ مَرْيَمَ رَسُولُ اللّهِ وَكَلِمَتُهُ أَلْقَاهَا إِلَى مَرْيَمَ وَرُوحٌ مِّنْهُ فَآمِنُواْ بِاللّهِ وَرُسُلِهِ وَلاَ تَقُولُواْ ثَلاَثَةٌ انتَهُواْ خَيْرًا لَّكُمْ إِنَّمَا اللّهُ إِلَهٌ وَاحِدٌ سُبْحَانَهُ أَن يَكُونَ لَهُ وَلَدٌ لَّهُ مَا فِي السَّمَاوَات وَمَا فِي الأَرْضِ وَكَفَى بِاللّهِ وَكِيلاً" (Coran 4/171).

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IV) Dire un propos faux au sujet de Dieu, certains musulmans aussi le font parfois :

Parfois certains musulmans disent, eux aussi, chose fausse (Khata' Qat'î) (A) quand ils exposent ce que Dieu a dit ou, de façon plus générale, ce que le Dîn dit (ce qui englobe la Sunna) :
--- soit ils se prononcent à la va-vite, sans chercher ce qu'Allah agrée au sujet du point dont ils parlent ;
--- soit ils mentent, délivrant un avis qu'ils savent être faux, mais le faisant par intérêt.
Cette Khata' Qat'î est parfois de niveau Ijtihâdî, mais d'autres fois de niveau Ghayr Ijtihâdî (soit Dhalâl, soit Kufr Akbar).

Et, lorsqu'on leur explique (même gentiment) qu'ils ont fait une erreur Qat'î, arguments Qat'î à l'appui, certains parmi eux sont tels que :
--- ils n'acceptent pas cela (B).

D'autres musulmans, eux, cherchent systématiquement à se préserver de dire chose fausse au sujet de Dieu (autant par précipitation que par mensonge), mais, cependant, n'acceptent pas la recherche 'Ilmî lorsqu'elle provient d'autres musulmans que leurs propres personnes, ou leur clan, et ce sans que ce soit sur la base d'une contre-argumentation sérieuse, mais par simple condescendance par rapport à autre que leur personne, ou par rejet de celui qui ne fait pas partie de leur clan (Ibn Taymiyya a évoqué cela dans le passage reproduit plus bas). Dans une mesure amoindrie (puisque ne concernant pas un point de démarcation entre Kufr Akbar et Asl ul-Îmân, mais un point de moindre importance), cela tombe sous le coup du verset qui blâme celui qui traite de mensonge la vérité lorsqu'elle vient à lui (B).

Enfin, il est des personnes se réclamant de l'islam qui prétendent apporter chose semblable ou meilleure à ce que Dieu a tracé de voie (C). Les Qarmates étaient ainsi, écrit Ibn Taymiyya.

"فإن من الناس من يَصدَق ولا يَكذب لكن يكره أنّ غيره يقوم مقامه في ذلك، حسدا ومنافسة، فيُكذّب غيرَه في صدقه، أو لا يُصدّقه بل يُعرض عنه. وفيهم من يصدِّق طائفة فيما قالت قبل أن يعلم ما قالوه أصِدق هو أم كذب؛ والطائفة الأخرى لا يصدّقها فيما تقول وإن كان صادقا، بل إما أن يصدقها* وإما أن يعرض عنها.
وهذا موجود في عامة أهل الأهواء: تجد كثيرا منهم صادقا فيما ينقله، لكن ما ينقله عن طائفته يُعرض عنه؛ فلا يدخل هذا في المدح، بل في الذم، لأنه لم يصدّق بالحق الذي جاءه. والله قد ذم الكاذب والمكذّب بالحق، لقوله في غير آية: {ومن أظلم ممن افترى على الله كذبا أو كذب بالحق لما جاءه} وقال: {ومن أظلم ممن افترى على الله كذبا أو كذب بآياته}. ولهذا لما كان مما وصف الله به الأنبياء، الذين هم أحق الناس بهذه الصفة، أن كلا منهم يجيء بالصدق فلا يَكذب، فكل منهم صادق في نفسه مصدّق لغيره. ولما كان قوله: "والذي" صنفا من الأصناف لا يقصد به واحد بعينه، أعاد الضمير بصيغة الجمع فقال: {والذي جاء بالصدق وصدق به أولئك هم المتقون}. وأنت تجد كثيرا من المنتسبين إلى علم ودين لا يَكذِبون فيما يقولونه بل لا يقولون إلا الصدق، لكن لا يقبلون ما يخبر به غيرُهم من الصدق، بل يحملهم الهوى والجهل على تكذيبِ غيرهم وإن كان صادقا: إما تكذيبِ نظيره، وإما تكذيبِ من ليس من طائفته" (Minhâj us-Sunna, 4/) (* cela ne devrait-il pas être plutôt : "يُكذّبها" ?).

"ويبين ذلك أن الكذب عليه بمنزلة التكذيب له. ولهذا جمع الله بينهما بقوله تعالى: {وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِباً أَوْ كَذَّبَ بِالْحَقِّ لَمَّا جَاءَهُ}. بل ربما كان الكاذب عليه أعظم إثما من المكذب له ولهذا بدأ الله به. (...) فإن مضمون تكذيبه: الإخبار عن خبره أنه ليس بصدق؛ وذلك إبطال لدين الله. (...) والكاذب عليه يُدخِل في دينه ما ليس منه عمدا، ويزعم أنه يجب على الأمة التصديق بهذا الخبر وامتثال هذا الأمر لأنه دين الله - مع العلم بأنه ليس لله بدين -؛ والزيادة في الدين كالنقص منه. ولا فرق بين من يكذب بآية من القرآن أو يضيف كلاما يزعم أنه سورة من القرآن عامدا لذلك. وأيضا فإنّ تعمُّد الكذب عليه استهزاء به واستخفاف لأنه يزعم أنه أَمَر بأشياء ليست مما أَمَر به" (As-Sârim, p. 172).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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