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La règle (الحُكْم) que le texte (النصّ) induit, cela concerne toujours :
--- 1) ... une action / parole humaine précise (يحكم الشرع بهذا الحكم على فعل إنسانيّ مخصوص), bien sûr...
--- Une action ne voit le jour que par le biais d'un sujet.
--- De même, dans le cas où le verbe est transitif, l'action implique aussi d'être dirigée sur un objet précis : c'est la nature de ce complément d'objet qui parfois détermine la nature de l'action. Ainsi, c'est s'il y a quelque chose de solide dans sa bouche, que l'action que l'on fait constitue du mâchage, madhgh (sinon on fait seulement l'action de remuer les maxillaires, tahrîk ul-lah'yayn) ; le fait de déglutir cela, voilà qui constitue le fait de manger, akl ; pour sa part, remuer un liquide dans sa bouche constitue l'action de se gargariser, madhmadha ; avaler ce liquide constitue l'action de boire, shurb. Pourtant, globalement, il s'agissait plus ou moins de la même action, faite par des mouvements de sa bouche.
--- De même, parfois, c'est un outil précis qui détermine lui aussi la nature de l'action : c'est par exemple si on passe un outil contondant sur la gorge de l'animal qu'on fait l'action de l'égorger, dhab'h (sinon, si on passe sur la gorge de l'animal un objet non-contondant en l'appuyant, on fait l'action de l'étrangler, khanq). Pourtant, globalement, il s'agissait du même mouvement exercée au même endroit par sa main.
"الفعل لا يحدث إلا بالفاعل.
ثم الفعل المتعدي لا يحدث إلا بالفاعل والمفعول به؛ فتحقق الأكل يقتضي وجود شيء يؤكل؛ وإلا فهو تحريك اللحيين فقط.
وهناك الفعل المخصوص، لا يتحقق إلا بآلة خاصة أيضًا؛ مثل الذبح لا يتحقق إلا بحديدة، وإلا فهو خنق".
Al-Jurjânî : "المتعدي هو: ما لا يتم فهمه بغير ما وقع عليه" (At-Ta'rîfât) ; "المفعول به هو: ما وقع عليه فعل الفاعل بغير واسطة حرف الجر، أو بها - أي بواسطة حرف الجر -؛ ويسمى أيضًا: ظرفًا لغوًا - إذا كان عامله مذكورًا -، أو مستقرًا - إذا كان مع الاستقرار أو الحصول مقدرًا" (At-Ta'rîfât).
- Il faut ici rappeler que les actions intérieures qui sont d'un niveau conséquent (croire quelque chose, penser en son esprit quelque chose de façon volontaire) sont elles aussi des actions qui font l'objet d'un hukm, et sont comptabilisées auprès de Dieu.
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... Cependant, de façon plus précise encore, cette règle (الحُكْم) que le texte (النصّ) induit, cela touche cette action / parole humaine (1) : parfois...
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--- 1') ... Parfois : uniquement lorsque ladite action revêt tel sens précis (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل إذا كان لهذا الفعل معنى مخصوص) / lorsque cette parole revêt tel sens précis (قد يحكم بهذا الحكم على هذا القول إذا كان لهذا القول معنى مخصوص). Je veux parler ici de : ce que l'action / la parole exprime (إظهار).
Ainsi, la Sunna interdit au musulman de laisser volontairement son vêtement dépasser ses chevilles : lorsque - d'après l'un des deux avis - cela est fait par expression de fierté (d'après l'autre avis, cela est interdit de façon inconditionnelle, et il n'y a donc alors pas de 1' : lire mon article : Le musulman peut-il porter des pantalons qui dépassent ses chevilles ?).
Ainsi encore, allumer une bougie ou tracer une croix, cela est interdit au musulman seulement lorsque cette action est faite avec un sens cultuel.
Certaines autres actions, de même que certaines paroles, ont tel statut (hukm shar'î) : uniquement lorsque revêtant tel sens.
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---2) ... Parfois : uniquement lorsque ladite action est faite par tel type précis de sujet (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل من فاعل مخصوص).
Ainsi, le Coran et la Sunna rendent obligatoire de dépenser de ses biens matériels pour subvenir aux besoins du couple et des enfants : sur le mari seulement (et pas sur l'épouse).
De même, la Sunna interdit l'action de porter un bijou en or ou un vêtement en soie : à l'homme seulement (et pas à la femme) : "عن علي بن أبي طالب رضي الله عنه، قال: إن نبي الله صلى الله عليه وسلم أخذ حريرا فجعله في يمينه، وأخذ ذهبا فجعله في شماله، ثم قال: "إن هذين حرام على ذكور أمتي" (Abû Dâoûd, 4057).
Dans la même veine : Ceux qui sont kâfir (n'ont pas la foi que Dieu agrée) sont-ils responsables des actions extérieures (furû') ? - هل الكافرون مخاطبون بالفروع ؟.
Lire aussi : A qui s'adresse le propos présent dans tel, ou tel, verset du Coran ? - مَن المُخاطَب في الآية ؟.
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--- 3) ... Parfois : uniquement lorsque ladite action / parole est en relation avec tel type précis d'objet - direct ou indirect - (قد يحكم بهذا الحكم على فعل الفاعل إذا وُجِّه إلى مفعول به مخصوص / إذا كان متعلقًا بمتعلق مخصوص).
Ainsi, le Coran rend obligatoire au mari de subvenir de façon permanente aux besoins temporels de son épouse et de ses enfants à lui.
De même, le Coran et la Sunna interdisent à l'être humain d'avoir des relations intimes, si ce n'est avec une personne de l'autre sexe avec qui cela est licite (mariage).
De même, la Sunna interdit à l'homme l'action de porter une bague en or (mais pas en argent) ou un vêtement en soie (mais pas en une autre matière).
De même, le Coran interdit au musulman en état d'ihrâm (5) de tuer non pas n'importe quel animal, mais seulement l'animal sauvage et terrestre : "أُحِلَّ لَكُمْ صَيْدُ الْبَحْرِ وَطَعَامُهُ مَتَاعًا لَّكُمْ وَلِلسَّيَّارَةِ وَحُرِّمَ عَلَيْكُمْ صَيْدُ الْبَرِّ مَا دُمْتُمْ حُرُمًا" (Coran 5/96).
De même, la Sunna interdit au musulman d'habiter non pas n'importe quel pays musulman, mais seulement le pays non-musulman où il n'a pas la liberté de pratiquer un minimum d'obligations du Dîn ou bien où il ne peut pas se préserver d'un minimum d'actes qui sont interdits dans le Dîn (cela d'après l'une des interprétations des différents Hadiths évoquant ce point).
Ce que le Coran et la Sunna interdisent de prononcer par sa bouche, ce n'est bien évidemment pas toute parole, mais seulement un certain nombre de types de paroles précises, et ce lorsque dirigées vers soit tout type de personnes, soit certains types de personnes précises : "عن أبي هريرة، قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "(...). ومن كان يؤمن بالله واليوم الآخر فليقل خيرا أو ليصمت" (al-Bukhârî, 5672, Muslim, 47).
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--- 4) ... Parfois : uniquement lorsque ladite action est réalisée par tel type précis d'outil (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل إذا بوشر بوسيلة آلة مخصوصة).
Ainsi, le Coran et la Sunna ont rendu obligatoire que ce soit par le biais de l'inhumation que le musulman dissimule ce qui advient au cadavre du musulman.
La Sunna a prescrit au jeûneur du ramadan de s'acquitter d'une aumône de fin des jeûnes, mais ce - d'après les écoles malikite, shafi'ite et hanbalite - forcément par le moyen d'une denrée alimentaire remise au pauvre.
Le hadîth interdit au musulman d'égorger l'animal à abattre en utilisant ses ongles ou ses dents : "عن رافع بن خديج، قال: (...) "إنا نرجو - أو نخاف - العدو غدا، وليست معنا مدى. أفنذبح بالقصب؟" قال: "ما أنهر الدم، وذكر اسم الله عليه، فكلوه، ليس السن والظفر. وسأحدثكم عن ذلك: أما السن فعظم، وأما الظفر فمدى الحبشة" (al-Bukhârî, 2356, Muslim, 1968).
La Sunna interdit de porter l'aliment ou la boisson à la bouche : par le moyen de la main gauche.
La Sunna interdit de manger ou de boire (quoi que ce soit) à partir d'un récipient en or ou en argent : "عن عبد الرحمن بن أبي ليلى أنهم كانوا عند حذيفة، فاستسقى فسقاه مجوسي، فلما وضع القدح في يده رماه به، وقال: "لولا أني نهيته غير مرة ولا مرتين، كأنه يقول: لم أفعل هذا. ولكني سمعت النبي صلى الله عليه وسلم يقول: "لا تلبسوا الحرير ولا الديباج. ولا تشربوا في آنية الذهب والفضة، ولا تأكلوا في صحافها. فإنها لهم في الدنيا ولنا في الآخرة" (al-Bukhârî, 5110, Muslim, 2067).
La Sunna a interdit que les relations intimes entre les deux partenaires (pour qui cette relation est licite) se réalisent par le biais de la sodomie (أي بوسيلة دبر الزوجة، وهي المفعول بها).
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--- 5) ... Parfois : uniquement lorsque le sujet (2) de ladite action, ou bien l'objet (3) de ladite action, se trouve dans tel type précis d'état, de circonstance (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل إذا كان الفاعل لهذا الفعل أو المفعول به لهذا الفعل: في حالة مخصوصة).
Ainsi, le Coran et la Sunna ont rendu obligatoire de subvenir aux besoins de sa famille lorsqu'on a une famille - épouse et enfants.
Le Coran et la Sunna ont rendu obligatoire d'apporter son assistance à celui qui n'est normalement pas à sa charge financière, lorsqu'il se trouve dans un état où il n'a rien à manger.
De même, en dehors du territoire du Haram, le Coran interdit au musulman d'abattre un animal sauvage : seulement quand ce musulman est en état de ihrâm : "يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ لاَ تَقْتُلُواْ الصَّيْدَ وَأَنتُمْ حُرُمٌ" (Coran 5/95).
De même, le hadîth interdit au juge de rendre son jugement alors qu'il est en colère : "كتب أبو بكرة إلى ابنه، وكان بسجستان، بأن لا تقضي بين اثنين وأنت غضبان؛ فإني سمعت النبي صلى الله عليه وسلم يقول: "لا يقضين حكم بين اثنين وهو غضبان" (al-Bukhârî, 6739, Muslim, 1717).
Le Coran interdit que les époux aient des relations intimes alors que l'épouse est en état de menstrues : "فَاعْتَزِلُواْ النِّسَاء فِي الْمَحِيضِ وَلاَ تَقْرَبُوهُنَّ حَتَّىَ يَطْهُرْنَ فَإِذَا تَطَهَّرْنَ فَأْتُوهُنَّ مِنْ حَيْثُ أَمَرَكُمُ اللّهُ" (Coran 2/222).
Le Coran autorise (rukhsa) de prononcer une parole de kufr (seulement avec la langue, tout en désapprouvant du cœur) lorsque le musulman subit une contrainte véritable (ik'râh).
De même, il est interdit d'utiliser un objet qui est en soi licite pour cette utilisation, lorsque cet objet appartient à quelqu'un d'autre et qu'on n'a pas obtenu l'autorisation de l'utiliser de la part de celui-ci.
La Sunna a interdit à la musulmane de voyager s'il n'y a pas, avec elle, son mari ou un proche parent (dhu rahim mahram) (découvrir les Hadiths qui enseignent cela, ainsi que différentes interprétations).
La Sunna a interdit que, lorsqu'elle fait ses besoins (ce qui constitue une partie du 5), la personne soit tournée vers, ou ait le dos tourné vers (ce qui relève du 1) la Qibla (ce qui relève du 3), mais ce (d'après les écoles malikite, shafi'ite et hanbalite) seulement lorsque la personne fait ses besoins alors qu'il n'y a rien d'immédiat s'interposant entre elle et la direction de la Qib'la (cela constitue l'autre partie du 5).
La prise en compte de l'Usage ('Urf) - là où cela est possible - relève elle aussi de la circonstance (5) dans laquelle le sujet / l'objet se trouve(nt) : Le terme "'Urf" / "Ma'rûf" désigne à la fois : "Ce qui est Bien", et : "Ce qui est d'usage /bienséant" - المعروف المعيّن بالشرع، والمعروف المفوَّض تفصيله إلى عادة الناس.
De même, l'exercice de la Muwâzana (évaluation) entre le bien (maslaha) que recèle "pratiquer une action vertueuse" et le tort (mafsada) que cela va entraîner à cause d'un réel particulier, cet exercice existe, et est dû lui aussi à la circonstance (5) exceptionnelle dans laquelle le sujet (2) ou l'objet (3) se trouve. Lire : ----- Lorsque, par rapport à la situation dans laquelle il se trouve dans le Réel (الواقع), le musulman a devant lui 2 actions en concurrence : il ne pourra pratiquer qu'une seule des 2 et devra délaisser l'autre. Comment devra-t-il faire pour évaluer l'importance de chacune de ces 2 actions, puis choisir ? "التعارض بين العملين، والموازنة بينهما، والترجيح ؛ الاستصلاح". Ainsi que : ----- فقه المآلات : Le musulman a devant lui la possibilité de pratiquer telle Action de Bien. Cependant, par rapport à la situation dans laquelle il se trouve dans le Réel (الواقع), la pratique de cette Action de Bien est susceptible d'entraîner (في المآل) un Problème (Mafsada). Que devra alors faire ce musulman : pratiquer l'Action, sans autre considération ? ou bien considérer la nature et le degré de cette Mafsada, ainsi que la probabilité de son entraînement ? "التعارض بين العملين، والموازنة بينهما، والترجيح ؛ الاستصلاح". Enfin : ----- Différentes catégories par rapport à la plus ou moins grande subtilité dans la prise en considération de la Maslaha / Mafsada que le Réel présente face à la mise en pratique de l'Action requise - "التعارض بين العملين، والموازنة بينهما، والترجيح ؛ الاستصلاح".
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--- 6) ... Parfois : uniquement lorsque le sujet (2) de ladite action se trouve à tel type précis de moment (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل إذا كان فاعله في زمان مخصوص).
Par exemple : le Coran et la Sunna ont rendu obligatoire pour le musulman et la musulmane (qui n'est pas en état de menstrues) l'accomplissement de 5 prières quotidiennes, lorsqu'il ou elle entre dans telle plage horaire déterminée.
De même, le Coran et la Sunna rendent obligatoire pour le musulman de jeûner : seulement pendant le mois du ramadan : "شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِيَ أُنزِلَ فِيهِ الْقُرْآنُ هُدًى لِّلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَن شَهِدَ مِنكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ" (Coran 2/185). Quant aux jours de fête (Eid), jeûner y est interdit ; enfin, le reste du temps, jeûner n'est ni obligatoire ni interdit, mais surérogatoire ; sauf certains jours précis, lors desquels jeûner s'élève au niveau "recommandé", conformément à ce qui ressort de la Sunna à leur sujet.
De même, le Coran interdit au musulman de vendre quoi que ce soit une fois que l'appel à la prière de la grande prière du vendredi a été lancé : "يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا نُودِي لِلصَّلَاةِ مِن يَوْمِ الْجُمُعَةِ فَاسْعَوْا إِلَى ذِكْرِ اللَّهِ وَذَرُوا الْبَيْعَ" (Coran 62/9).
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--- 7) ... Parfois : uniquement lorsque le sujet (2) de ladite action se trouve dans tel type précis de lieu (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل إذا كان فاعله في مكان مخصوص).
Par exemple : la Sunna a rendu nécessaire, lorsqu'on fait l'action d'entrer dans le périmètre du Hill Saghîr avec l'intention de se rendre dans le Haram, d'être alors en état de ihrâm, et ensuite d'accomplir un petit pèlerinage.
De même, la Sunna a interdit au non-muhrim d'abattre - et même de faire fuir - un animal de chasse : seulement dans le territoire du Haram : "عن ابن عباس رضي الله عنهما، عن النبي صلى الله عليه وسلم قال: "حرم الله مكة فلم تحل لأحد قبلي، ولا لأحد بعدي، أحلت لي ساعة من نهار. لا يختلى خلاها ولا يعضد شجرها، ولا ينفر صيدها، ولا تلتقط لقطتها إلا لمعرف". فقال العباس رضي الله عنه: "إلا الإذخر لصاغتنا وقبورنا؟" فقال: "إلا الإذخر" (al-Bukhârî, 1284).
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--- 8) ... Parfois : uniquement lorsque ladite action (1), faite par ce sujet (2) sur cet objet (3), lorsque se trouvant dans tel état (4), est motivée par tel type précis d'objectif (قد يحكم بهذا الحكم على هذا الفعل إذا كان باعثَه قصد مخصوص). L'objectif, c'est ce que l'action / la parole cherche à réaliser (ما يَقصِد تَحقُّقَه) (ce qui est différent du sens que l'action / la parole revêt : 1').
Ainsi, recevoir un bien matériel (1) en contrepartie de l'enseignement du Coran (3), cela est interdit seulement si l'obtention de ce bien matériel est le mobile de cette action d'enseigner le Coran (mais pas si cette action est motivée par la volonté de transmettre le Coran, le fait de toucher l'argent n'étant pas la motivation de l'action).
Lire ici : Entre l'Objectif que l'on poursuit en faisant une Action (المقصود تحققه من مباشرة العمل), et la Forme Complète de cette Action (شكلُ العملِ الكاملُ).
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Observations :
Les 4 premiers éléments (l'action, فعل ; avec son sujet, فاعل ; son objet, مفعول به ; l'outil par lequel elle est réalisée, آلة أداء الفعل) constituent, tous réunis, l'action complète étant concernée par la règle (حكم).
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L'élément 5 (la حالة - l'état du sujet ou de l'objet -) ferait-il parfois lui aussi partie intrinsèque de l'action (جزءٌ لشكل الفعل الكامل) ? Il semble que : Parfois oui.
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Les éléments 6 et 7 (le temps - زمان - et le lieu - مكان - où le sujet se trouve) ne font pour leur part pas partie intrinsèque de l'action (ne participant qu'à une échelle moindre, de la forme complète de l'action complète : le temps et le lieu ne font ainsi pas partie intrinsèque de l'action, bien qu'y participant aussi).
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Quant à l'élément 8 (l'objectif que l'on désire réaliser par le moyen de cette action - قصْد -), il fait partie intrinsèque de l'action ; cependant, cet élément n'est connu que de Dieu (sauf si le sujet l'exprime par sa langue).
Les éléments 6 et 7 (زمان et مكان), ainsi que, parfois, l'élément 5 (حالة الفاعل أو المفعول به), constituent : la Cause entraînant l'applicabilité de la règle liée à l'action : Sabab ul-Hukm, سبب الحكم.
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Cet élément 5 (la حالة الفاعل أو المفعول به - l'état du sujet ou de l'objet -) peut d'autres fois être plutôt : la Condition de l'applicabilité de cette règle : Shart ul-Hukm, شرط الحكم.
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Le fait de déterminer ainsi, au sein de l'action faisant l'objet d'une règle (Hukm), tel élément de tel autre, cela est important par rapport, aussi, à la particularisation de la règle (Takhsîs) et à sa transmission (Ta'diya) :
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).