Dieu n'a rendu obligatoire quelque chose que parce que cela renferme pour l'homme une Maslaha Khâlissa (un Bienfait Pur) ou Râjiha (un Bienfait Dominant ce que cela renferme aussi de Mafsada).
Et Dieu n'a interdit quelque chose que parce que cela renferme pour l'homme une Mafsada Khâlissa (un Méfait Pur) ou Râjiha (un Méfait Dominant ce que cela renferme aussi de Maslaha).
"والشريعة إنما تأمر بالمصالح الخالصة أو الراجحة" (MF 1/194). "والشارع لا يحظر على الإنسان إلا ما فيه فساد راجح أو محض. فإذا لم يكن فيه فساد أو كان فساده مغمورا بالمصلحة لم يحظره أبدا" (MF 29/180). "ويكفي المسلم أن يعلم أن الله لم يحرم شيئا إلا ومفسدته محضة أو غالبة. وأما ما كانت مصلحته محضة أو راجحة فإن الله شرعه" (MF 27/178).
Dans tout ce que Dieu a rendu obligatoire ou a interdit, il y a le bénéfice de l'homme, dans ce monde, ainsi que dans l'autre (où il touchera - par la Grâce de Dieu - la récompense pour Lui avoir obéi) ; quant à Dieu, Il n'en retire rien qu'Il n'aurait déjà, mais Il aime que l'homme Le reconnaisse, Lui obéisse et se rapproche de Lui :
"فالحكمة تتضمن شيئين: أحدهما حكمة تعود إليه يحبها ويرضاها؛ والثاني إلى عباده هي نعمة عليهم يفرحون بها ويلتذون بها؛ وهذا في المأمورات، وفي المخلوقات.
أما في المأمورات فإن الطاعة هو يحبها ويرضاها، ويفرح بتوبة التائب أعظم فرح يعرفه الناس؛ (...). والطاعة عاقبتها سعادة الدنيا والآخرة، وذلك مما يفرح به العبد المطيع. فكان فيما أمر به من الطاعات عاقبته حميدة تعود إليه وإلى عباده؛ ففيها حكمة له ورحمة لعباده (...).
وكذلك ما خلقه: خلقه لحكمة تعود إليه يحبها، وخلقه لرحمة بالعباد ينتفعون بها" (MF 8/35-37).
"ثم لا بد أن يتعلق بها علتان:
إحداهما: السبب، وهي العلة الفاعلة؛
والثاني: الحكمة، وهي العلة الغائية؛ فذلك هو العلم والإرادة للأمور الأولية.
فإن السبب والفاعل أدل في الوجود العيني؛ والحكمة والغاية أدل في الوجود العلمي الإرادي.
ولهذا كانت العلة الغائية* علة فاعلية للعلة الفاعلية؛ وكانت هي في الحقيقة علة العلل، لتقدمها علما وقصدا، وأنها قد تستغني عن المعلول، والمعلول لا يستغني عنها، وأن الفاعل لا يكون فاعلا إلا بها، وأنها هي كمال الوجود وتمامه" (MF 18/308-309) * أي تصورها وإرادتها.
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I) Définition des : 'Illa Ghâ'iyya ; Hikma ; 'Illa Fâ'iliyya :
– A) & B) Il y a ici :
--- la 'Illa Ghâ'ïyya (l'Objectif de l'institution de la règle) (A) ;
--- à laquelle correspond très étroitement : la Hikma (l'Avantage résultant de l'application de la règle) (B).
Ces deux aspects sont définis ainsi : "ما يتحصل بالعمل بالحكمِ - من جلب مصلحة أو دفع مفسدة -، والذي حصوله هو الباعث على تشريع هذا الحكم لهذا الفعل" :
--- "ce qui est obtenu par la pratique de la règle s'appliquant à une action donnée : il s'agit de l'acquisition d'un avantage, ou de la préservation d'un méfait" (c'est là la Hikma) (B),
--- "et qui est ce qui a motivé le Législateur à instituer cette règle par rapport à cette action" (voilà la 'Illa Ghâ'iyya) (A).
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– C) Et il y a la 'Illa, qui est en fait la 'Illa Fâ'iliyya (Cause Efficiente) : "ce à quoi la règle est reliée, et lors de la présence de quoi cette règle est applicable" : "ما يترتب عليه الحكمُ" (At-Tawdhîh, 2/306). Bien sûr, pour que la règle soit applicable, il faut aussi que soient présentes dans le réel : la Sabab (cause extérieure), de même que la Shart (condition d'applicabilité).
Lire :
--- Toute règle (hukm, حُكم) que le Coran ou la Sunna a communiquée à propos d'une action humaine ('amal) en relation avec un objet (mawdhû') est due à une propriété (sifa) que cette action recèle par rapport à l'homme. Cette propriété constitue : la 'Illat ul-hukm, عِلّة الحكم, Ratio Legis (ou la Raison de la loi, le Principe motivant de la règle) ; Manât ul-hukm, مَناط الحكم (ou le Pivot de la règle) ; Ma'na-l-hukm, مَعنَى الحكم (ou le Sens de la loi) ;
--- Quelle est la différence entre Sabab ("cause d'applicabilité de la règle") et 'Illa ("principe motivant la règle") ? - ما الفرق بين سبب الحكم التكليفيّ وعلة الحكم التكليفيّ؟.
La 'Illa (Fâ'iliyya) (C) est la propriété qui est soit intrinsèque à l'action humaine lorsque celle-ci est en relation avec telle chose, et qui est concernée par la règle (الصفة الموجودة في فعل الإنسان المتعِّلق بموضوع، والذي حُكِم عليه من أجل وجودها فيه), soit intrinsèque à la chose qui est touchée par cette action humaine, et qui est concernée par la règle (الصفة الموجودة في الموضوعِ الذي هو متعلَّقُ فعلِ الإنسان، والذي حُكِم عليه من أجل وجودها فيه), laquelle action humaine ou chose est véritablement l'objet de cette règle (mahkûm bihî) (éventuellement de façon plus particulière à ce que le zâhir un-nass semble pour sa part indiquer : lire un premier, et un second articles sur ce sujet).
(Cette distinction entre fi'l et mawdhû' ul-fi'l renvoie aux deux catégories numérotées "B.A.A" et "B.A.B" dans l'article : Deux types de "transmission du hukm" (تعدية الحكم) (analogie).)
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Cheikh Ashraf 'Alî Thânwî a défini la 'Illa [Fâ'iliyya] (C) et la Hikma (B) en les termes suivants : "علت کی حقیقت: "ما يترتب عليه الحكمُ" ہے؛ اور حکمت کی حقیقت: "ما يترتب على الحكمِ" ہے" (Fiqh-é hanafî ké ussûl-o-dhawâbit, p. 40).
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Et ash-Shawkânî a défini la 'Illa Ghâ'iyya (A) ainsi : "الباعث على التشريع، بمعنى أنه لا بد أن يكون الوصف مشتملا على مصلحة صالحة لأن تكون مقصودة للشارع من شرع الحكم" (Irshâd ul-fuhûl, p. 686).
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Un exemple de ces "A", "B" et "C", avec l'interdiction de consommer de l'alcool :
La consommation d'alcool recèle des avantages, ainsi que des désavantages : Dieu a dit explicitement de l'alcool et du jeu de hasard qu'ils contiennent "des bienfaits pour les humains" et "une grande nocivité", mais "leur nocivité est plus grande que leur bienfait" : "يَسْأَلُونَكَ عَنِ الْخَمْرِ وَالْمَيْسِرِ قُلْ فِيهِمَا إِثْمٌ كَبِيرٌ وَمَنَافِعُ لِلنَّاسِ وَإِثْمُهُمَآ أَكْبَرُ مِن نَّفْعِهِمَا" (Coran 2/219).
– Le bienfait de l'alcool est qu'il procure par exemple à l'organisme une sensation de chaleur et l'aide ainsi à supporter le froid ; il crée aussi une certaine euphorie chez son consommateur ; de plus, la consommation de vin (l'alcool de raisin) en quantité modérée a des effets bénéfiques sur le muscle cardiaque.
– Le méfait de l'alcool consiste notamment en tous les ravages que sa consommation engendre chez l'individu sur le plan de son mental et de son physique, ainsi que chez la famille et chez la société.
La connaissance des méfaits que l'alcool engendre a fait que Dieu a jugé que les bienfaits de l'alcool ne sont pas suffisants pour contrebalancer ses méfaits, et Il l'a donc strictement interdit ; cela pour le bénéfice et la réussite de l'homme en ce monde même.
– Préserver l'homme des méfaits entraînés par la consommation de l'alcool est la 'Illa Ghâ'iyya (A) du fait de l'avoir interdit, et ce, de la perspective de Dieu le Législateur.
– Etre protégé de ces méfaits est la Hikma (B) du respect de ce caractère interdit, et ce, de la perspective de l'homme agissant selon ce que Dieu agrée.
– Enfin, le fait que l'alcool soit enivrant est la 'Illa Fâ'ïliyya (C) du caractère interdit de sa consommation : c'est le principe qui est le pivot du caractère interdit de l'alcool dans la Loi de Dieu, et qui entraîne ce caractère interdit dans toute chose en laquelle il est présent.
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II) Ici, cependant, une complication surgit qui provient du fait qu'une action faite volontairement (qu'elle soit bonne, ou mauvaise) entraîne des bienfaits / méfaits qui sont divers et pluriels :
Un exemple avec le propos du prophète Joseph (sur lui la paix) refusant les avances de Zuleykha :
"وَرَاوَدَتْهُ الَّتِي هُوَ فِي بَيْتِهَا عَن نَّفْسِهِ وَغَلَّقَتِ الأَبْوَابَ وَقَالَتْ هَيْتَ لَكَ قَالَ مَعَاذَ اللّهِ إِنَّهُ رَبِّي أَحْسَنَ مَثْوَايَ إِنَّهُ لاَ يُفْلِحُ الظَّالِمُونَ" : "Et celle dans la maison de qui il était essaya de le séduire. Elle ferma bien les portes et dit : "Viens, je suis prête pour toi". Il dit : "Que Dieu m'en protège ! C'est mon maître qui m'a accordé un bon asile. Vraiment les injustes ne réussissent pas"" (Coran 12/23). Si on retient le commentaire d'après lequel le "mon maître" désigne ici le mari de Zuleykha, alors on voit ici que le prophète Joseph exposa comme Justification ('Illa Ghâ'iyya) de son refus : le fait qu'il ne voulait pas trahir la confiance du Mari de Zuleykha, lequel l'avait bien accueilli et était donc son bienfaiteur : cela constituerait de l'abus et de l'injustice de sa part ; or ceux qui agissent injustement ne réussissent pas.
La 'Illa Fâ'iliyya de cette action ("répondre à ce genre d'avances") est donc : "constituer une trahison de la part du serviteur vis-à-vis de son maître, aggravée par le fait que ce maître a été bienfaisant envers lui ; constituer donc une injustice vis-à-vis de lui".
Et la 'Illa Ghâ'ïyya fut : "me préserver de commettre pareille trahison et injustice vis-à-vis de mon bienfaiteur, votre mari" ; et : "me préserver de devenir privé de réussite"). Or cela ne veut pas dire que si le mari de Zuleykha ne l'avait pas bien accueilli, là il aurait accepté les avances de l'épouse de celui-ci.
D'après ce commentaire, ce que Joseph (sur lui soit la paix) évoqua ne fut pas la seule, ni même la principale, motivation de son refus : ce n'était là qu'un aspect des choses, qu'il présenta à Zuleykha parce qu'il savait que cette raison-là était susceptible de la toucher davantage que la raison principale : Dieu déteste cet acte auquel elle l'invitait.
"وجملة {إنه ربي أحسن مثواي} تعليل للامتناع الكائن منه ببعض الأسباب التي هي أقرب إلى فهم امرأة العزيز (...). وجملة {إنه لا يفلح الظالمون} تعليل آخر للامتناع منه عن إجابتها" (Fat'h ul-Qadîr, ash-Shawkânî).
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Un exemple voisin avec les finalités exposées par Dieu d'avoir fait se réaliser le Pacte de al-Hudaybiya :
"إِنَّا فَتَحْنَا لَكَ فَتْحًا مُّبِينًا لِيَغْفِرَ لَكَ اللَّهُ مَا تَقَدَّمَ مِن ذَنبِكَ وَمَا تَأَخَّرَ وَيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكَ وَيَهْدِيَكَ صِرَاطًا مُّسْتَقِيمًا وَيَنصُرَكَ اللَّهُ نَصْرًا عَزِيزًا" (Coran 48/1-3).
Cheikh Thânwî écrit qu'ici, ont été évoquées seulement les conséquences finales des conséquences immédiates de la réalisation du Pacte : ce pacte va être la cause future de la conquête de La Mecque, ce qui sera alors la cause de l'entrée d'un grand nombre d'Arabes en islam, ce qui sera la cause d'un plus grand degré - auprès de Dieu - du Messager leur ayant adressé ce message (Bayân ul-qur'ân).
Ibn 'Âshûr écrit qu'il se peut qu'une même action ait plusieurs principes motivants, et qu'il se peut qu'un seul d'entre ceux-ci soit cité dans un texte : "وليست لام التعليل مُقتضية حَصْرَ الغرض من الفعل المعلل في تلك العلة؛ فإن كثيراً من الأشياء تكون لها أسباب كثيرة فيذكر بعضها ممّا يقتضيه المقام" (At-Tahrîr wa-t-Tanwîr, commentaire de Sourate Al-Fat'h).
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III) De même, du point de vue de celui qui applique la règle (hukm) de Dieu, il existe souvent plusieurs Conséquences (Mussabbab) de cette application de la règle ("ما يَترتّب على العمل بالحكمِ") :
--- 1) La Conséquence qui est à rechercher de façon première (ما يترتب على العمل بالحكم من جلب المصلحة أو الاجتناب عن المفسدة، والذي يُقصَد أوّليًّا بهذا العمل) : l'acquisition d'une Maslaha, ou la privation d'une Mafsada, qui résulte (luzûm) de l'application de la règle (quelque chose à faire, ou au contraire dont il faut s'abstenir) et qui est recherché par l'application de cette règle. Cela correspond donc à la Hikma Awwaliyya (B). Et c'est là le pendant de la 'Illa Ghâ'ïyya (A).
--- 2) La Conséquence qui est à rechercher de façon secondaire (ما يترتب على العمل بالحكم من جلب المصلحة أو الاجتناب عن المفسدة، والذي يُقصَد ضمنًا بهذا العمل) : l'acquisition d'une Maslaha, ou la privation d'une Mafsada, qui résulte (luzûm) de l'application de la règle (quelque chose à faire, ou au contraire dont il faut s'abstenir) et qui est également recherchée par l'application de cette règle, mais de façon secondaire (cette conséquence peut être universelle, ou liée à un contexte particulier). On peut appeler cette conséquence : la Hikma Thânawiyya : B'.
Peut-on également désigner cela comme étant le pendant d'un Objectif Secondaire de l'institution de la règle (Illa Ghâi'yya Thâwawiyya) (A') ?
--- 3) La Conséquence qui n'est pas à rechercher, bien que n'étant pas une mauvaise chose : c'est seulement un corollaire de l'action (ما يترتب على العمل بالحكم من جلب المصلحة أو الاجتناب عن المفسدة، والذي يتحصل ضمنًا ولكن لا يُقصَد بهذا العمل) : l'acquisition d'une Maslaha, ou la privation d'une Mafsada, qui résulte (luzûm) de l'application de la règle (quelque chose à faire, ou au contraire dont il faut s'abstenir) mais qui ne doit pas être visée, même de façon secondaire, par l'application de cette règle ; cet effet peut être universel, ou lié à un contexte particulier.
–--- Par exemple, le fait de voir davantage de rêves véridiques lorsqu'on s'adonne abondamment aux actions cultuelles : cela est mahmûd (bien), mais ghayr maqsûd (pas à établir comme quelque chose à rechercher). Lire : Peut-on faire une action cultuelle (des 'ibâdât) avec l'objectif d'obtenir un avantage autre que le rapprochement avec Dieu ?.
–--- De même, être vanté par les hommes pour le bien qu'on fait : "Qu'en est-il de l'homme qui fait une action de bien, et les gens font ses éloges à cause de celle-ci ?" Il répondit : "C'est là la bonne nouvelle immédiate pour le croyant" : "عن أبي ذر، قال: قيل لرسول الله صلى الله عليه وسلم: "أرأيت الرجل يعمل العمل من الخير، ويحمده الناس عليه؟" قال: "تلك عاجل بشرى المؤمن" (Muslim, 2642). Cela ne peut pas être recherché.
--- 4) L'Effet Indésirable : la Conséquence qui est en soi quelque chose de désagréable, et qui n'est évidemment pas quelque chose à rechercher (ما يترتب على العمل بالحكم من جلب المفسدة أو الحرمان من المصلحة، والذي - طبعًا - لا يُقصَد بهذا العمل) : il s'agit de ce qui n'est pas du tout recherché par l'application de la règle liée à cette action mais qui en résulte (luzûm) lui aussi. Il s'agit de l'acquisition d'une Mafsada, ou la privation d'une Maslaha, résultant (luzûm) de l'application de la règle (quelque chose à faire, ou au contraire dont il faut s'abstenir). Cela est, par rapport à l'avantage obtenu, forcément minime : il s'agit d'une Mafsada marjûha, ou d'une Maslaha marjûha.
–--- Un cas général relevant de ce 4 : la difficulté que le tak'lîf entraîne : "وإذا تقرر هذا، فما تضمن التكليف الثابت على العباد من المشقة المعتادة أيضا ليس بمقصود الطلب للشارع من جهة نفس المشقة، بل من جهة ما في ذلك من المصالح العائدة على المكلف" (Al-Muwâfaqât, 1/429 et suivantes) ; "وليس المقصود بالعبادات والأوامر المشقة والكلفة بالقصد الأول، وإن وقع ذلك ضمنا وتبعا فى بعضها، لأسباب اقتضته لابد منها، هى من لوازم هذه النشأة" (Ighâthat ul-lahfân 1/49-50).
Lire : Obligations et interdits ont-ils pour objectifs la contrainte et la privation ?.
–--- Un exemple particulier de ce 4 : être privé des bienfaits (sus-évoqués) de l'alcool.
–--- Un autre exemple de ce 4 : Un célèbre hadîth fait les éloges de celui qui accomplit parfaitement ses ablutions malgré les désagréments que cela lui cause (makârih) : "عن أبي هريرة، أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: "ألا أدلكم على ما يمحو الله به الخطايا، ويرفع به الدرجات؟" قالوا بلى يا رسول الله قال: "إسباغ الوضوء على المكاره، وكثرة الخطا إلى المساجد، وانتظار الصلاة بعد الصلاة، فذلكم الرباط" (Muslim, 251) : le mérite qui y est énoncé consiste en le fait de faire alors ses ablutions parfaitement, et pas à la va-vite, malgré la difficulté liée à la situation (eau froide, par exemple) ; le mérite ne consiste pas à souffrir. La personne fait alors preuve de patience sur ce qu'elle ne peut pas changer (sabr). Mais se créer ce genre de difficulté n'est pas de la ta'abbud : si la personne choisit d'utiliser de l'eau froide (alors qu'il fait très froid, et qu'elle dispose d'eau chaude) :
– a) si elle fait ainsi avec la perception que l'utilisation d'eau froide constitue un acte de ta'abbud / tadayyun, elle tombe dans l'innovation (bid'a) (Al-I'tissâm 1/340) ;
– b) par contre, si elle le fait avec l'objectif de ne pas habituer son corps à la facilité de l'eau chaude, afin d'éviter de devenir dépendant d'un confort qu'il n'aura pas tout le temps, alors elle agit par maslaha ; et ceci est une maslaha reconnue par l'islam (الاجتناب من التنعّم). Cependant :
----- b.a) si dans les faits elle fait du tort à son corps (parce qu'elle n'est pas assez résistant physiquement ou que le froid est trop grand pour que qui que ce soit puisse y résister), elle commet un péché (car il est interdit de faire de la sorte du tort à son corps) ;
----- b.b) sinon ce qu'elle fait est bien.
Lire : Quelle est la différence entre "faire une action donnée" : "a) avec l'objectif de Ta'abbud" / "b) avec l'objectif de Maslaha Shar'iyya" / "c) par 'Âdah Shakhsiyya, habitude ou goût personnels" ? - ما الفرق بين مباشرة العمل بقصد التعبّد، وبقصد المصلحة، وبقصد العادة ؟ -.
Cet Effet 4 est introduit par la particule arabe appelée "Lâm ul-'âqiba" (لام العاقبة / لام الصيرورة / لام المآل) ; particule que l'on retrouve dans par exemple les versets suivants, où ce qui suit le Lâm est certes la conséquence de l'action qui précède ce Lâm, mais sans être aussi l'objectif de l'acteur : "وَلاَ تَقُولُواْ لِمَا تَصِفُ أَلْسِنَتُكُمُ الْكَذِبَ هَذَا حَلاَلٌ وَهَذَا حَرَامٌ لِّتَفْتَرُواْ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ إِنَّ الَّذِينَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللّهِ الْكَذِبَ لاَ يُفْلِحُونَ" (Coran 16/116) ; "فَالْتَقَطَهُ آلُ فِرْعَوْنَ لِيَكُونَ لَهُمْ عَدُوًّا وَحَزَنًا" (Coran 28/8) ; "وَإِذَا قِيلَ لَهُم مَّاذَا أَنزَلَ رَبُّكُمْ قَالُواْ أَسَاطِيرُ الأَوَّلِينَ لِيَحْمِلُواْ أَوْزَارَهُمْ كَامِلَةً يَوْمَ الْقِيَامَةِ وَمِنْ أَوْزَارِ الَّذِينَ يُضِلُّونَهُم بِغَيْرِ عِلْمٍ" (Coran 16/24-25).
Ibn Âshûr décrit cette particule ainsi : "وهذه اللام تسمى لام العاقبة. وليست العاقبة معنى من معاني اللام حقيقة، ولكنها مجاز: شبه الحاصل عقب الفعل لا محالة بالغرض الذي يفعل الفعل لتحصيله، واستعير لذلك المعنى حرف اللام عوضا عن فاء التعقيب، كما في قوله تعالى {فالتقطه آل فرعون ليكون لهم عدوا وحزنا" (At-Tahrîr wa-t-Tanwîr, commentaire de Coran 7/127).
Lire notre article : La Cause Motrice (العلة الفاعلية), et la Finalité (العلة الغائية) - La Motivation (التعليل) - Quelques particules (أحرف) et constructions (تركيبات) en langue arabe exprimant cette Motivation (التعليل).
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IV) Quelques exemples :
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Un premier exemple : le jeûne :
Le jeûne par rapport à la boisson, à la nourriture et aux relations intimes est institué en islam.
La 'Illa Ghâ'ïyya de l'institution du jeûne est de permettre à l'homme le développement d'un aspect de sa spiritualité qui ne peut être acquis que par ce moyen.
La Hikma du jeûne est l'acquisition de cet aspect de la spiritualité (B / 1).
La 'Illa Fâ'ïliyya du jeûne est le fait de receler la propriété de développer chez l'homme cet aspect de la spiritualité (dans le domaine cultuel, al-'ibâdât, les choses sont ainsi : on ne connaît les raisons que globalement).
Cependant, le jeûne a également d'autres Avantages.
Ainsi, le Prophète (sur lui soit la paix) a dit que celui des jeunes hommes qui ne disposait pas des moyens matériels lui permettant de supporter les charges d'un foyer (et ne pouvait donc pas se marier, alors même qu'il ressentait des besoins physiques) devait jeûner : "عن عبد الله قال: قال لنا النبي صلى الله عليه وسلم: "يا معشر الشباب من استطاع منكم الباءة فليتزوج، ومن لم يستطع فعليه بالصوم فإنه له وجاء" (al-Bukhârî 4779 etc., Muslim 1400). Or cet avantage du jeûne (permettre de mieux maîtriser ses désirs physiques) n'est pas là l'objectif premier du jeûne ; mais c'en est un avantage second (B' / 2).
Il est attribué au Prophète qu'il aurait dit : "Jeûnez, vous serez en bonne santé" : "صوموا تصحوا" (Silsilat ul-ahâdîth idh-dha'îfa, n° 253). Même remarque que précédemment : cette préservation de la santé est un avantage second (B' / 2).
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Un second exemple : le fait pour la musulmane de devoir se recouvrir la chevelure en présence d'hommes autres que son mari et ses proches parents :
"يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ قُل لِّأَزْوَاجِكَ وَبَنَاتِكَ وَنِسَاء الْمُؤْمِنِينَ يُدْنِينَ عَلَيْهِنَّ مِن جَلَابِيبِهِنَّ ذَلِكَ أَدْنَى أَن يُعْرَفْنَ فَلَا يُؤْذَيْنَ وَكَانَ اللَّهُ غَفُورًا رَّحِيمًا" : "O Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux épouses des croyants qu'elles rapprochent sur elles de leur jilbâb. Ceci sera plus à même qu'elles soient reconnues et ne soient alors point offensées. Et Dieu est pardonnant, miséricordieux" (Coran 33/59).
Que signifient donc ces termes : "Ceci sera plus à même qu'elles en seront reconnues et ne seront alors pas offensées" (ذَلِكَ أَدْنَى أَن يُعْرَفْنَ فَلَا يُؤْذَيْنَ) ?
Le passage entier montre que certains Hypocrites, à Médine, tenaient des propos déplacés à propos de certaines femmes lorsque celles-ci passaient près de là où ils se trouvaient : "يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ قُل لِّأَزْوَاجِكَ وَبَنَاتِكَ وَنِسَاء الْمُؤْمِنِينَ يُدْنِينَ عَلَيْهِنَّ مِن جَلَابِيبِهِنَّ ذَلِكَ أَدْنَى أَن يُعْرَفْنَ فَلَا يُؤْذَيْنَ وَكَانَ اللَّهُ غَفُورًا رَّحِيمًا لَئِن لَّمْ يَنتَهِ الْمُنَافِقُونَ وَالَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ وَالْمُرْجِفُونَ فِي الْمَدِينَةِ لَنُغْرِيَنَّكَ بِهِمْ ثُمَّ لَا يُجَاوِرُونَكَ فِيهَا إِلَّا قَلِيلًا مَلْعُونِينَ أَيْنَمَا ثُقِفُوا أُخِذُوا وَقُتِّلُوا تَقْتِيلًا سُنَّةَ اللَّهِ فِي الَّذِينَ خَلَوْا مِن قَبْلُ وَلَن تَجِدَ لِسُنَّةِ اللَّهِ تَبْدِيلًا" (Coran 33/59-62). Le verset 33/59 mentionne l'avantage que recèle le fait de se couvrir tout le corps sauf le visage et les mains : "ذَلِكَ أَدْنَى أَن يُعْرَفْنَ فَلَا يُؤْذَيْنَ" : "Ceci sera plus à même qu'elles soient reconnues et ne soient alors point offensées".
Mais il s'agit seulement d'une "hikma thânawiyya" (B' / 2), car de cette règle (l'obligation de se couvrir tout le corps sauf le visage, les mains et, d'après un avis, les pieds), la raison première (A) ('illa ghâ'iyya) l'ayant motivée est tout simplement : "voiler, par rapport aux regards des personnes de l'autre sexe, ce qui relève des attraits physiques conséquents" ; et la hikma awwaliyya (B / 1) est : "avoir ses attraits conséquents recouverts".
Quant à "relever des attraits physiques conséquents", cela constitue la 'illa fâ'iliyya li hukm ish-shâri'.
C'est seulement par incidence que la pratique de cette norme confère comme avantage "que la dame en est alors reconnue comme ayant de la réserve" : cela relève de la "hikma thânawiyya" (B' / 2).
Et que signifie : "qu'elles soient reconnues et ne soient alors point offensées" : "أَن يُعْرَفْنَ فَلَا يُؤْذَيْنَ" ?
– De nombreux ulémas ont commenté ces termes ainsi : "Cela sera plus à même qu'elles soient reconnues comme étant des femmes libres et non pas des esclaves, et qu'elles ne soient donc point offensées". Et cela à cause du Réel précis qui existait alors à Médine : les voyous n'importunaient que les femmes esclaves, et pas les femmes libres (voir les ouvrages de Tafsîr, où on trouve cette circonstance de révélation).
– Ibn Hazm n'a pas adopté le commentaire que nous venons de voir et s'en est au contraire démarqué : "وقد ذهب بعض من وهل في قول الله تعالى: {يدنين عليهن من جلابيبهن ذلك أدنى أن يعرفن فلا يؤذين} إلى أنه إنما أمر الله تعالى بذلك لأن الفساق كانوا يتعرضون للنساء للفسق؛ فأمر الحرائر بأن يلبسن الجلابيب ليعرف الفساق أنهن حرائر فلا يعترضوهن. قال علي: ونحن نبرأ من هذا التفسير الفاسد، الذي هو إما زلة عالم ووهلة فاضل عاقل، أو افتراء كاذب فاسق؛ لأن فيه أن الله تعالى أطلق الفساق على أعراض إماء المسلمين. وهذه مصيبة الأبد! وما اختلف اثنان من أهل الإسلام في أن تحريم الزنى بالحرة كتحريمه بالأمة، وأن الحد على الزاني بالحرة كالحد على الزاني بالأمة ولا فرق، وأن تعرض الحرة في التحريم كتعرض الأمة ولا فرق. ولهذا وشبهه وجب أن لا يقبل قول أحد بعد رسول الله - صلى الله عليه وسلم - إلا بأن يسنده إليه - عليه السلام -" (Al-Muhallâ 2/249). Ibn Hazm veut dire que le commentaire cité plus haut impliquerait que le Coran a, par cette mesure, cherché à protéger les femmes libres, mais n'a rien fait pour protéger les femmes esclaves. Le commentaire qui va avec l'avis de Ibn Hazm est celui-ci : "Cela sera plus à même qu'elles soient reconnues comme étant des femmes cherchant à couvrir leurs attraits et ne cherchant donc pas ce genre de jeux de séduction" (d'après : "هذا وقد أبان الله تعالى عن حكمة الأمر بإدناء الجلباب بقوله: {ذَلِكَ أَدْنَى أَنْ يُعْرَفْنَ فَلا يُؤْذَيْنَ} يعني أن المرأة إذا التحفت بالجلباب عرفت بأنها من العفائف المحصنات الطيبات فلا يؤذيهن الفساق بما لا يليق من الكلام" : Hijâb ul-mar'at il-muslima, al-Albânî, pp. 42-43).
– As-Sa'dî a réuni les deux commentaires en ces termes : "دل على وجود أذية إن لم يحتجبن. وذلك لأنهن إذا لم يحتجبن، ربما ظن أنهن غير عفيفات، فيتعرض لهن من في قلبه مرض فيؤذيهن؛ وربما استهين بهن وظن أنهن إماء، فتهاون بهن من يريد الشر. فالاحتجاب حاسم لمطامع الطامعين فيهن" (Tafsîr us-Sa'dî). Ar-Râzî écrit de même : "وقوله: {ذلك أدنى أن يعرفن فلا يؤذين}: قيل: يعرفن أنهن حرائر فلا يتبعن. ويمكن أن يقال: المراد: يعرفن أنهن لا يزنين، لأن من تستر وجهها مع أنه ليس بعورة لا يطمع فيها أنها تكشف عورتها فيعرفن أنهن مستورات لا يمكن طلب الزنا منهن" (Tafsîr ul-Fakhr ir-Râzî).
Dès lors :
--- toute femme qui s'habille ainsi, un effet (athar thânawî) de sa tenue est que celle-ci exprime que cette femme a, en ce qui concerne sa tenue vestimentaire, la pudeur obligatoire complète (l'expression de la pudeur est une chose ; ensuite la réalité peut y correspondre, ou peut ne pas y correspondre, puisque la pudeur ne concerne pas que l'extérieur, mais est aussi un comportement, une façon d'être, etc.) ;
--- a contrario, toute femme qui ne s'habille pas ainsi n'exprime pas par sa tenue vestimentaire si elle est pudique ou si elle ne l'est pas : c'est ce que cette phrase de ce passage coranique signifie.
Cette expression constituant seulement un avantage secondaire (hikma thânawiyya), l'applicabilité de la règle n'est pas reliée à elle ; la règle demeure même si, dans la société où l'on vit, ce genre de comportements déplacés de la part de certains hommes ne sont pas présents.
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Les mujtahidûn ont été consensuels quant au fait que la femme libre, sa chevelure ainsi que tout son corps est 'awra ; il n'y a eu divergence, entre les mujtahidûn, qu'au sujet de son visage et de ses mains [ainsi que de ses pieds].
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--- "مسألة: وستر العورة فرض عن عين الناظر، وفي الصلاة جملة، كان هنالك أحد أو لم يكن. قال الله تعالى: {قل للمؤمنين يغضوا من أبصارهم ويحفظوا فروجهم}، {وقل للمؤمنات يغضضن من أبصارهن ويحفظن فروجهن}؛ فمن أبدى فرجه لغير من أبيح له فقد عصى الله تعالى. وقال تعالى: {خذوا زينتكم عند كل مسجد} فاتفق على أنه ستر العورة" (Al-Muhallâ, Ibn Hazm, mas'ala n° 346).
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Ibn Hazm relate ainsi ce qui fait l'objet du consensus des ulémas :
--- "واتفقوا على أن الفرج والدبر* عورة. (...) واتفقوا على أن شعر الحرة وجسمها - حاشا وجهها ويدها - عورة؛ واختلفوا في الوجه واليدين حتى أظفارهما أعورة هي أم لا" (Marâtib ul-ijmâ', Ibn Hazm) (*من الرجل).
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A côté de ce qui fait l'objet du consensus, il y a ce qui fait l'objet d'avis divergents. Ibn Hazm le relate, puis mentionne, au sein de ceux-ci, l'avis que lui il considère "juste" : "مسألة: والعورة المفترض سترها على الناظر وفي الصلاة: من الرجل: الذكر وحلقة الدبر فقط - وليس الفخذ منه عورة -؛ وهي من المرأة: جميع جسمها، حاشا الوجه، والكفين فقط؛ الحر والعبد، والحرة والأمة، سواء في كل ذلك ولا فرق" (Al-Muhallâ, mas'ala n° 346).
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L'exemple du devoir pour le musulman de garder la barbe :
La règle de l'obligation de garder la barbe, sa 'Illa Ghâ'ïyya (A) est : amener l'homme à avoir une apparence complète en tant qu'être masculin. Le Prophète (sur lui soit la paix) a dit : "Dix (actions) font partie de la Fit'ra", et il a énuméré parmi celles-ci : "garder la barbe" : "عن عائشة، قالت: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "عشر من الفطرة: قص الشارب، وإعفاء اللحية، والسواك، واستنشاق الماء، وقص الأظفار، وغسل البراجم، ونتف الإبط، وحلق العانة، وانتقاص الماء"؛ قال زكريا: قال مصعب: ونسيت العاشرة إلا أن تكون المضمضة. زاد قتيبة: قال وكيع: "انتقاص الماء: يعني الاستنجاء" (Muslim, 261).
Bénéficier d'un des éléments constitutifs de l'apparence correspondant à la Fit'ra, cela est la Hikma (B / 1) de garder la barbe.
La 'Illa Fâ'iliyya (C) du caractère obligatoire de garder la barbe est que celle-ci constitue un attribut de beauté et de plénitude de son apparence.
Cependant, par rapport au fait que la totalité des Zoroastriens de l'époque ne gardaient pas la barbe, le Prophète a dit : "عن أبي هريرة قال: قال رسول الله صلى الله عليه وسلم: "جزوا الشوارب، وأرخوا اللحى؛ خالفوا المجوس" : "Taillez-vous les moustaches et laissez-vous la barbe : faites différemment des Zoroastriens" (Muslim, 260) :
--- soit c'est là une ta'lîl secondaire (A', pendant du 2) : la règle est motivée par le fait que, la barbe constituant un élément de la beauté masculine et de la plénitude de l'apparence de l'homme ('illa fâ'iliyya), il s'agit de permettre à l'homme de parvenir à la plénitude de l'apparence masculine ('illa ghâ'iyya : A) (auquel correspond la hikma awwaliyya : B / 1) ; cependant, cette règle avait pour avantage (hikma thânawiyya) (B' / 2), par rapport aux Perses de l'époque du Prophète (sur lui soit la paix), de se démarquer d'eux (vu qu'eux ne la gardaient pas) : or se démarquer de leur apparence est un principe recherché, même de façon secondaire ;
--- soit c'est là une simple ta'rîf, description (3) : "Gardez cet attribut de beauté. Ne faites pas comme les Zoroastriens, qui pour leur part ne gardent pas cet attribut de beauté".
Je penche vers la seconde interprétation : c'est là une simple description, ta'rîf.
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V) A lire en complément :
Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).