M- Principes relatifs à l’interprétation des textes des sources (أصول الاستنباط من النصوص)

Peut-on attribuer la formule "faire sortir X d'un lieu" à la personne qui n'a pas véritablement fait l'action que ce verbe exprime ("expulser X manu militari"), mais qui en a néanmoins été la cause ("ordonner à X de quitter ce lieu") ? - La Causalité (التسبّب) (1/3)

- Introduction : Que, dans le réel, quelque chose en entraîne (tassabbub) une autre, cela a été traité dans un autre et encore un autre articles. Ici, ce qui nous intéresse, c'est, lorsque cet entraînement se fait de l'action d'une personne à…

Ce sont différents Eléments (leur nombre peut s'élever jusqu'à 8) qui sont constitutifs de l'Action précise – l'Action en sa Forme complète (العمل بشكله الكامل), qui fait l'objet de la Règle (الحكم التكليفيّ) –

- La règle (الحُكْم) que le texte (النصّ) induit, cela concerne toujours : --- 1) ... une action / parole humaine précise (يحكم الشرع بهذا الحكم على فعل إنسانيّ مخصوص), bien sûr... --- Une action ne voit le jour que…

Lorsqu'un Texte fait, du Hukm induit par un Texte précédent : la Takhsîs (Exception d'un ou de quelques individus par rapport à la règle générale), ou le Naskh (Abrogation de la règle jusqu'alors en vigueur, par rapport à tous les, ou quelques-uns des, individus précédemment concernés) - التخصيص والنسخ - مع ذكر أنواع البيانات

Un verset du Coran se lit ainsi : "وَأَنْزَلْنَا إِلَيْكَ الذِّكْرَ لِتُبَيِّنَ لِلنَّاسِ مَا نُزِّلَ إِلَيْهِمْ وَلَعَلَّهُمْ يَتَفَكَّرُونَ" : "Et Nous avons fait descendre sur toi le Rappel [= le Coran], afin que tu exposes aux hommes ce qui a…

Les informations que l'on reçoit, le niveau de certitude ou de fiabilité qu'elles recèlent, et donc la possibilité ou l'impossibilité de se fier à elles - ثبوت الشيء أو عدم ثبوته بالخبر الذي نتلقّاه

- I) L'information (Khabar) que quelqu'un nous donne (Ikhbâr), et donc l'information que l'on reçoit, cela concerne deux choses : --- soit ce dont on nous informe (Mukhbar 'Anh) est un Hukm Tak'lîfî (une Norme islamique) ; en d'autres termes…

Le Juge (Qâdhî), et la nécessité pour lui d'arbitrer avec impartialité et rigueur les affaires qui lui sont soumises (Commentaire de Coran 4/105-115)

- I) Dieu dit dans le Coran, s'adressant aux détenteurs d'une autorité (de quel niveau qu'elle soit) : "إِنَّ اللّهَ يَأْمُرُكُمْ أَن تُؤدُّواْ الأَمَانَاتِ إِلَى أَهْلِهَا وَإِذَا حَكَمْتُم بَيْنَ النَّاسِ أَن تَحْكُمُواْ بِالْعَدْلِ إِنَّ اللّهَ نِعِمَّا يَعِظُكُم بِهِ إِنَّ اللّهَ…

Pourquoi l'islam enseigne lui aussi qu'il y a besoin d'un juge qualifié (قاضٍ) avant d'appliquer certaines règles (أحكام), la décision d'appliquer concrètement celles-ci à tel cas précis, puis leur application effective à ce cas, ne pouvant pas être laissées à tout individu ou groupe d'individus ?

Au niveau des connaissances de ce que Dieu agrée : – Il y a التلقي من المبلغ : le fait de recevoir, par le truchement du retransmetteur, les Paroles prononcées par Dieu (le Coran), ainsi que les paroles, actions et…

"أنزلوا الناس منازلهم" : "Agissez vis-à-vis de chaque personne selon le statut qu'elle possède, établi d'après le Ma'rûf" – Il existe : "الحق", Haqq : le droit / devoir - Et il existe "الأصلح", Aslah / Maslaha : ce qu'il est plus convenable de faire – Il existe donc : "الظلم", Dhulm (ou : Zulm) : léser le droit qu'autrui a sur toi - Il existe : "العدل", 'Adl : t'acquitter des droits qu'autrui a sur toi - Et il existe : "الفضل", Fadhl : accorder à autrui une faveur, quelque chose en sus des seuls droits qu'il a sur toi

Une parole soit du Prophète lui-même (sur lui soit la paix), soit de Aïcha (que Dieu l'agrée), se lit ainsi : "أنزلوا الناس منازلهم" : "Installez les gens au degré qui est le leur". Un mendiant est passé ; Aïcha…

Dans le fait de se préserver des actions dont nos Sources nous ont dit de nous préserver, la priorité est de se préserver des grands péchés, et de faire son maximum pour se préserver des petits péchés. Ce n'est qu'ensuite que le fait de se préserver de ce qui est Mak'rûh Tanzîhî prend sens. - B) Que désigne alors le hadîth : "يا عائشة إياك ومحقرات الأعمال، فإن لها من الله طالبا" : "O Aïcha, préserve-toi des péchés dont il est fait peu de cas ; car il y aura pour eux un compte de la part de Dieu" ? - C) Et qu'en est-il des actions qui sont dites "interdites" par tel muftî, mais "autorisées" d'après tel autre ? (5/6)

- L'ensemble de ce dont nos Sources nous demandent de nous préserver est sujet à différents degrés, pour désigner lesquels on emploie l'un des 4 termes usuels (istilâhî) suivants : --- 1) ce qui est Harâm (Strictement Interdit) ; ---…

Quelques-uns des Ijtihâds et des Réalisations que Omar ibn ul-Khattâb (que Dieu l'agrée) a faits : certains sont dûs à un Contexte qui fut nouveau par rapport au Contexte du Prophète (que Dieu le bénisse et le salue)

- Ci-après, seront qualifiés de : – "action de type 1" : l'action que le Prophète avait, de son vivant, demandé de faire, et que Omar a simplement appliquée durant son califat ; –--- "action de type 1.2" : l'action…

"Un Seigneur a construit une demeure, y a organisé un banquet, et a envoyé un messager porter aux hommes l'invitation à y venir participer"

- I) Dieu invite tous les hommes (ainsi que les djinns) à venir dans la Demeure de la Paix (le Paradis) : Dieu dit dans le Coran : "Et Dieu invite à la Demeure de la Paix. Et Il guide…

En tant que musulman, peut-on / doit-on (li Maslaha) être présent dans une assemblée où l'action que nous considérons interdite est ouvertement commise ?

Avant-propos : --- Boire une quantité conséquente d'alcool a été interdit pour lui-même : cela provoque l'ivresse. --- Boire une toute petite quantité d'alcool, seulement décelable par ses sens mais insuffisante pour provoquer l'ivresse, cela constitue également un interdit. ---…

Le terme "'Urf" / "Ma'rûf" désigne à la fois : "Ce qui est Bien", et : "Ce qui est d'usage /bienséant" - المعروف المعيّن بالشرع، والمعروف المفوَّض تفصيله إلى عادة الناس

"'Urf" et "Ma'rûf" sont synonymes. C'est bien pourquoi dans le Coran on lit : "وَأْمُرْ بِالْمَعْرُوفِ" (Coran 31/17), et aussi : "وَأْمُرْ بِالْعُرْفِ" (Coran 7/199). Al-Bukhârî écrit ainsi : "العُرْفُ: المَعرُوفُ" (Al-Jâmi' us-Sahîh). On lit également dans Lissân ul-'Arab :…

La Révélation induit-elle (Inshâ', إنشاء) les Normes (ahkâm), ou ne fait-elle que les mettre en lumière (Kashf, كشف) ? Même question par rapport au Ijtihâd : fait-il Inshâ' (إنشاء) ou bien Kashf (كشف) des Normes (ahkâm, أحكام) ?

La problématique : – On entend dire que, contrairement à la Révélation - qui induit, inshâ', le caractère bon ou mauvais des actions -, le Ijtihad des ulémas ne fait, pour sa part, que mettre ce caractère en lumière, kashf…

"La Shar' ullâh dit telle chose..." : peut-on dire cela de façon absolue quand c'est seulement une déduction d'un Mujtahid, et pas ce que dit explicitement un Verset coranique ou un Hadîth ? - "Faut-il distinguer Sharî'a et Fiqh ?" - "الفرق بين الشرع المنزل، والشرع المؤول، والشرع المبدل" (p. 1/2)

Introduction : Le terme "Shar'" / "Sharî'a" désigne : "la Voie révélée dans son ensemble", et ne peut pas être traduit par : "Code Pénal". Nous l'avons exposé dans un ancien article. En fait, le terme "Shar'" / "Sharî'a" recouvre…

Différentes catégories par rapport à la plus ou moins grande subtilité dans la prise en considération de la Maslaha / Mafsada que le Réel présente face à la mise en pratique de l'Action requise - "التعارض بين العملين، والموازنة بينهما، والترجيح ؛ الاستصلاح" - Partie 3/3

Dans les 2 articles précédents, nous avons abordé la question de l'Istislâh : tenir compte de la Maslaha / Mafsada avant de mettre en pratique certaines actions, eu égard à la concurrence que le Réel présente devant nous : ---…

فقه المآلات : Le musulman a devant lui la possibilité de pratiquer telle Action de Bien. Cependant, par rapport à la situation dans laquelle il se trouve dans le Réel (الواقع), la pratique de cette Action de Bien est susceptible d'entraîner (في المآل) un Problème (Mafsada). Que devra alors faire ce musulman : pratiquer l'Action, sans autre considération ? ou bien considérer la nature et le degré de cette Mafsada, ainsi que la probabilité de son entraînement ? "التعارض بين العملين، والموازنة بينهما، والترجيح ؛ الاستصلاح" - Partie 2/3

----- Dans les cas cités dans le premier article sur le sujet, il y avait évaluation entre l'avantage (Maslaha) et l'inconvénient (Mafsada) que présente chacun de deux actes qui s'opposent, et qui sont distincts et tous deux présents à l'instant…

Lorsque, par rapport à la situation dans laquelle il se trouve dans le Réel (الواقع), le musulman a devant lui 2 actions en concurrence : il ne pourra pratiquer qu'une seule des 2 et devra délaisser l'autre. Comment devra-t-il faire pour évaluer l'importance de chacune de ces 2 actions, puis choisir ? "التعارض بين العملين، والموازنة بينهما، والترجيح ؛ الاستصلاح" - Partie 1/3

- I) Le Coran et la Sunna orientent déjà notre raison à propos de qu'est-ce qui prédomine de Maslaha et de Mafsada au sein des actions humaines ('amal) liées aux différents objets ('ayn) : Ainsi, Dieu a dit explicitement de…

Tout ce que le Prophète (sur lui soit la paix) a dit de faire, cela lui a-t-il été révélé ? ou bien une partie est-elle le résultat de son ijtihad ? (Seconde Partie)

Dans la Première Partie, nous avons démontré que s'il y a de nombreuses choses que le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) a dit de faire ta'abbudan, il est d'autres choses qu'il a dit de faire maslahatan. Voici…

Dans l'ensemble de la Sunna du Prophète - sur lui soit la paix - (surtout, ici : ce qu'il a dit de faire), il y a une partie qui a été énoncée par Ta'abbud (تعبّد), et une autre par Maslaha (مصلحة). Et dans l'ensemble de ce qu'il a dit de faire par Ta'abbud, il y a ce qu'il a dit en tant que Messager (et qui est donc général), mais il y a aussi ce qu'il a dit en tant que médiateur seulement (et qui n'était pas obligatoire), ce qu'il a dit en tant que juge (qui est propre aux juges), et ce qu'il a dit en tant que chef politique (et qui est propre aux chefs politiques). (Première Partie)

- I) Différents états du prophète Muhammad (sur lui soit la paix) : Le Prophète (sur lui soit la paix) était chargé d'expliciter, par ses paroles, ses actions et ses silences, le Coran. A cet égard il était : –…